Chapitre 13

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Coucou
Je publie deux chapitres aujourd'hui.
♥️♥️♥️
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J'entre , il lit Œdipe de Voltaire. Il referme son livre et me fixe.

— Qu'est-ce que tu veux princesse Faith?
— J'aimerais que tu dises à Stéfano de laisser ma sœur tranquille.
Il rit.

— Tu veux que je demande à mon bras droit d'annuler son mariage?
— Oui.
— Non.
— Quoi? Tu es son supérieur . Il va t'écouter.
— Sauf que je n'en ai pas envie.
— Il va la mettre en danger .
— Ta soeur est libre de prendre des décisions, même si elles ne te conviennent pas.
— Elle est amoureuse, elle n'est plus en état de le faire.
— Tu ne serais pas jalouse du bonheur de ta sœur?
— Quoi? Je veux la protéger.
— Il faudra t'y faire. Si tu n'étais pas partie comme une gamine capricieuse, tu aurais appris qu'il se marie en Italie dans six mois.
— Six mois en Italie?

Je sors et quitte sa cellule. C'est pire que je ne le pensais. Elle va l'épouser dans moins de 6 mois. C'est un cauchemar, j'ai à peine le temps pour lui faire rendre raison. Je finis ma journée. Je dois préparer un plan d'attaque. Il l'a complètement endoctriné, elle ne rentre même plus à la maison. On ne se voit plus, on est devenu des inconnus, alors qu'on était fusionnelle. J'ai un pincement au cœur.

Je suis devant la série qu'elle regarde, l'esprit bien loin de cet appartement. Elle ouvre la porte, pose les yeux sur moi et fonce dans sa chambre. Elle m'en veut, et c'est réciproque. On ne se comprend plus.
D'habitude, elle fait toujours un pas vers moi. Je me lève pour la rejoindre, elle fait ses valises. Je m'effondre. Elle continue de vider sa penderie.

— Où vas-tu?
— Je pars en Italie . Papa et maman sont déjà au courant.
— Tu comptais me l'annoncer une fois que tu y serais?
— Je ne veux pas me disputer, Faith.
— Tu fais tout pour. Tu t'es entichée d'un assassin, puis tu décides de l'épouser et tu m'abandonnes deux mois avant.
— Je vais là où on ne me jugera pas.
— Nos parents ne savent pas quel genre d'homme tu vas épouser.
— Je t'interdis de le faire!

Je ressors de la chambre anéantie. Je m'effondre dans ma chambre. J'entends la porte claquer. Elle ne m'a même pas dit au revoir.

Je suis en dépression. Je suis arrêtée deux semaines. Je touche le fond, j'ai du mal à accepter son abandon. Je me sens seule, je me laisse dépérir. Je ne mange plus, ne dors plus. Je reste allongée dans le canapé, le regard dans le vide. Mes parents m'ont confirmé qu'elle est avec eux.

Mon téléphone sonne. Lorenzo.
Je ne décroche pas. C'est en partie la cause de mon mal-être. Il aurait pu m'aider, mais il m'a traitée de gamine capricieuse. Dans la soirée, j'avale un somnifère, je m'éteins dans le canapé. J'entends des coups sur ma porte. Je me réveille, me lève groggy par le sommeil. J'ouvre la porte, un homme est derrière la porte.

— Qu'est-ce que vous voulez? Dites à Lorenzo de me laisser tranquille. Tout ça, c'est sa faute.
— Bien.

Il reste devant ma porte, je la referme et vais rejoindre Morphée. J'ai l'impression d'être dans un cauchemar. Je dois reprendre le travail. Je pars dans un mois et demi. Le temps ne passe pas, j'ai envie de rejoindre mes parents pour retrouver un équilibre familial.

Quand je sors de mon appartement, un homme de Lorenzo m'escorte jusqu'à la voiture. Je lui ai dit d'arrêter de me suivre, mais il ne m'a pas écouté. J'arrive à la prison . Je soigne quelques blessures et des maladies chroniques, il n'y a pas de complications.
Je suis à mon bureau, quelqu'un frappe à la porte, c'est Lorenzo. Il entre.

— Mia carina.
— Lorenzo, que puis-je faire pour toi?
— Je suis libéré cette semaine.
— Quoi?

Je le regarde avec étonnement. L'argent fait des miracles, il a réussi à écourter sa peine.

Prison HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant