Prison Heart

Chapitre 42

Coucou
« La lune miel »
♥️♥️♥️
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L'avion atterrit à Naples, une voiture nous attend et nous conduit dans une petite maison, bien loin des domaines richissimes des chefs de la mafia. La maison est charmante.
On descend, il sort deux valises du coffre, il avait prévu de partir, ce n'est pas sur un coup de tête.
On y pénètre, l'intérieur est chaleureux, les murs sont décorés de photos. Mes yeux se posent sur une femme d'une soixantaine d'années qui entre dans le séjour.
Je reconnais cette vieille dame, c'est la femme qui nous avait préparé des plats quand j'ai refusé de partir pour Naples. Il avait fait venir une cheffe napolitaine.

— Valentina, tu n'embrasses pas ta grand-mère maternelle.
— Quoi? Ma quoi?
— Ta nonna. (Grand-mère)

La femme saute dans mes bras et se met à pleurer. Elle me dit en Italien, que je ressemble à ma mère, qu'elle est heureuse de me serrer dans ses bras. Lorenzo me traduit le reste, mes connaissances en italien sont limitées. Je ne comprends pas à quoi ça rime tout ça.
Elle nous conduit vers la salle à manger et nous pose des plats. Elle s'assoit à mes côtés et ne me lâche pas la main de tout le repas. Elle me sourit tendrement, elle est très affectueuse, je suis touchée.

Après le repas, je souhaite me reposer, elle nous montre notre chambre pour le séjour.
Ma grand-mère biologique me révèle que c'est l'ancienne chambre de ma mère, je suis émue. Je regarde des photos, je craque par ce trop-plein d'émotions. Je lui ressemble, j'ai ses beaux yeux verts et ses magnifiques cheveux bruns.Elle nous laisse, Lorenzo en profite pour m'embrasser.

— Tu es magnifique comme ta mère.
— Merci amore.
Je renifle.

— Tu me considères enfin comme ton amore?
— Oui et j'en suis sûr.
Il sourit.

— Moi aussi, j'en suis sûr.

On se regarde avec tendresse, puis on se change et on rejoint le lit, on se couche les yeux dans les yeux.

Les jours suivants, j'apprends à connaître ma grand-mère, c'est une femme formidable, douce, aimante. Ma mère a eu de la chance d'avoir été élevée par une femme aussi attentionnée.
Elle pleure dès qu'elle pose ses yeux sur moi, je ne peux m'empêcher de verser une larme, je ressens tout son amour. Lorenzo reste en retrait.
On communique avec les doigts, les yeux, les sourires. La lune de miel touche à sa fin, nous sommes sur le départ. Avant de partir, je m'isole avec elle, je la prends dans mes bras, je la serre le plus longtemps possible. Elle passe ses mains sur mon visage pour immortaliser les traits de mon visage.

Le retour est douloureux, j'aurais aimé rester plus longtemps pour en apprendre sur elle et sur l'enfance de ma mère.  Stéfano nous récupère à l'aéroport, il me dévisage, la pilule n'est toujours pas passée. Je demande à faire un détour par chez lui, je reste avec ma sœur, on parle de ma véritable identité. Elle savait que j'avais été recueillie, mes parents lui ont dit à ses dix-huit ans, car elle avait découvert ma carte de groupe sanguin. Je n'avais pas le même groupe sanguin, ce qui lui avait mis la puce à l'oreille.
Je la questionne sur sa vie de couple avec Stéfano, elle semble malheureuse, mais elle fait bonne figure. Je trouverai un moyen de la libérer de cet homme infidèle.

On rentre à la villa, je monte seule rejoindre la chambre, il a des choses à faire, il ressort.
Je suis allongée dans le lit, je ne trouve pas le sommeil. Je commence à imaginer des choses, qu'il soit avec sa maîtresse à une de ses soirées. Je l'appelle pour avoir des explications.

— Tu ne dors pas, amore?
— Non. Où es-tu?
— Il n'y a que ma femme qui ait la légitimité de me le demander?
— Lorenzo!
Il rit.

— Je suis avec des alliés. Je ne vais pas tarder.
— Tu es avec ta maîtresse?
— Valentina , ma maîtresse, c'est toi!
— Quoi?
— Tu es ma femme et ma maîtresse. Je dois te laisser.

J'entends des coups de feu, ça raccroche.
Je suis en panique, il est peut-être blessé ou mort.
J'ai essayé de demander à ses hommes de le chercher. Ils m'ont enfermée dans la chambre, je suis prostrée sur le lit quand la porte se déverrouille.