Prison Heart

Chapitre 36

Coucou
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Il me rejoint, je suis toujours dans le même état.
Je suis assise sur le lit, en pleine réflexion.

— Pourquoi tu lui as tiré dessus?
— Parce qu'il a merdé. Tu côtoies la mafia, pas des enfants de chœur.
— Des mots auraient suffi.
— Non, il faut en faire un exemple.
— Pourquoi tu t'es intéressé à moi en prison?

Il est silencieux.

— Réponds-moi, j'ai besoin de savoir!
— Tu devrais avoir une discussion avec tes parents.
— Qu'est-ce que ça signifie?
— Je suis mal placé pour te le dire.

Je me lève et me place devant lui, ma respiration est forte. Il fixe mes lèvres, me ramène à lui et m'embrasse délicatement.

— Laisse-moi te protéger.
— Je veux savoir ce qui se passe.
— Accorde-moi du temps.

Il sort de la pièce. En fin d'après-midi, je souhaite être accompagnée chez mes parents mais il refuse. Il me demande d'attendre quelques jours.
Les wedding planners m'ont occupé le reste de la journée .  Je ne sais pas à quoi rime cette mascarade. Je me marie dans une semaine avec un criminel et je continue de m'investir dans ce faux mariage. Sans compter que ma soeur a eu un enfant avec un mafieux et mes parents sont tristement noyés dans ce tourbillon.

Nous sommes la veille du mariage, je suis dans l'église pour les répétitions. Lorenzo a posté des centaines d'hommes qui quadrillent l'église. Mes parents sont là physiquement, mais complètement démunis. J'apperçois Betty, la prend à part et la serre dans mes bras. J'ai besoin de sa présence rassurante.

— Dis-moi ce que papa et maman me cachent?

Elle change de tête, elle sait quelque chose.

— Je ne sais pas de quoi tu parles.
— Betty, ne mens pas!
— Écoute Faith, il faut que tu parles avec papa et maman.

Elle me fuit. Qu'est-ce qu'on me cache?
Lorenzo a revêtu un costume sur mesure digne d'un apollon italien, ses cheveux sont coiffés en arrière. Il me fixe de la même manière qu'en prison, un regard empreint de désir. Il me sourit, un sourire rassurant qui fait disparaître tout mon stress.

Nous répétons nos vœux, puis il m'embrasse. Son baiser est doux, plein de promesses. Je rejoins mes parents et les isoles dans un coin de l'église.

— Vous me cachez quoi?
— Chérie? De quoi parles-tu?
— Ça suffit vos mensonges! Je vois bien que quelque chose ne va pas.
— Tu es stressée à cause du mariage, c'est tout.
— Vous n'allez rien me dire? Je trouverai par moi-même.
Ma mère me retient par le bras.

— Demain marie-toi! Après la cérémonie, on en discutera d'accord.
Je m'éloigne et je tends l'oreille.

— James, elle doit savoir. C'est sa vie qui est en jeu.
— On risque de la perdre.
— Je sais.

Il y a bien quelque chose, je quitte l'église et rentre à la maison. La nuit a été mouvementée, par le stress du mariage et par ce secret lourdement caché. J'ai fouillé dans mon enfance une bonne partie de la nuit, mais je ne trouve pas ce qu'ils me cachent.