Chapitre 35

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Les jours suivants, j'organise un vrai faux mariage, je suis perdue. Je ne sais pas s'il y aura échange des vœux, si on ira au bout de ce mariage. Nous avons rencontré le père qui célébrera le mariage, il nous a parlé de l'engagement et les responsabilités qui en découlent.
L'après-midi, nous déjeunons en terrasse. La terrasse est remplie par les hommes de mains de Lorenzo. Je romps le silence.

— Je veux en savoir plus sur toi Lorenzo.
— Tu connais l'essentiel.
— Non, je ne sais rien de toi.
— J'ai eu une enfance à part. A réfléchir, je n'en ai pas eu. J'ai grandi pour reprendre le flambeau de mon père.
— Tu as tué beaucoup de gens?
Il se tait.

— Tu as eu combien de petites amies?
Il rit.

— Plus que tu ne peux compter.
— Goujat!
Il rit.

— Et toi amore combien?
— Trois . J'arrive à les placer sur les doigts d'une main.
Il sourit.

— Pourquoi as- tu choisi la médecine?
— Pour reprendre le flambeau du papa.
Il me fixe intensément.

— Pourquoi Betty ne l'a pas repris? Elle est née avant toi.
— Betty était celle à qui on ne refusait rien . Que signifient tes tatouages ?
— Pose-moi cette question quand je te fais toucher le septième ciel.
Je hoche la tête.

— Qu'attends-tu de moi Lorenzo?
— Que tu dises oui devant le père Tommasso.
— Mais encore.
— Que tu me fasses passer la meilleure lune de miel. J'ai quand même renoncé à une délicieuse femme.
— De ce côté-là , nous n'avons pas de problème.
Il sourit.

— Et que tu me donnes un fils.
— Ah, il est là le piège.
Il rit de plus belle.

— Qu'il ait tes beaux yeux vert mi amor.
Je lui fais un faux sourire.

Le déjeuner se finit sous ses regards déstabilisants.
Je finis ma journée marathon chez le coiffeur, je reprends mon brun et garde la longueur de mes  cheveux pour le jour du mariage. En sortant du coiffeur, quelqu'un m'attrape par l'arrière et braque une arme sur moi.

Je suis envahie par la peur, le cauchemar va recommencer, je ne bouge plus. Les hommes de Lorenzo braquent leurs armes sur la personne qui me tient en joue. Je bouge ma main discrètement, je sors l'arme de ma jarretelle, lui tire dans le pied et cours vers Giuseppe. Il me met en lieu sûr. J'entends des coups de feu, ça tire de deux endroits différents . On entend les sirènes de police, Giuseppe court vers la voiture et démarre en trombe.

Je descends à la villa, Lorenzo est énervé . Je lui saute dans les bras, j'ai eu la peur de ma vie.
J'ai échappé au pire.

— Tout va bien princesse Faith.

Il me serre fort dans ses bras, puis il se tourne vers Giuseppe.

— Vous êtes des bons à rien!

Il prend son arme et lui tire dans la jambe. Je crie, je suis pétrifiée.

— Maintenant, tu seras vraiment inutile. Dégage stupido! Si l'un de vous fait de la merde, il ne pourra plus compter avec ses doigts!

Il me fait rentrer à l'intérieur.

— Va te reposer princesse. Je te rejoins.

Je rejoins la chambre dans un état second.

Prison HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant