Chapitre 38

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Coucou.
Nouveau chapitre.
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♥️♥️♥️
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Quand j'ouvre mes yeux, je suis dans une chambre d'hôpital. Lorenzo est endormi à mes côtés. Il se redresse quand il s'aperçoit que je suis réveillée.

— Bien dormi princesse?
— Comme un bébé.
Il sourit.

— Giulia ne sera plus un problème.
— Qu'est-ce que tu lui as fait?
— Rien qui ne te concerne.

Mes parents entrent, je ressens leur malaise. Ils semblent soucieux. Lorenzo s'éclipse et nous laisse seuls. On se regarde en silence. Mon père rompt le silence et prend la parole.

— Chérie, je voulais attendre avant de te dire certaines choses, mais le temps presse.
— Je t'écoute.
— Je ne sais pas comment te le dire, c'est difficile.
— Essaye.

Il semble anxieux, il cherche ses mots, je ne reconnais pas mon père. Je me redresse, la douleur des points me crispent. Il se lance.

— Ta mère s'est liée d'amitié avec une italienne, Sophia. Elles sont tombées enceintes au même moment. Sophia avait des soucis en Italie. Elle n'est jamais rentrée dans les détails. On sait juste qu'elle était recherchée. Elle a accouché trois jours avant ta mère. Elle est arrivée chez nous avec le bébé et nous a demandé de veiller sur le bébé. Elle était vraiment au plus mal, moins on en savait, mieux on se porterait.

Il fait une pause et reprend ses révélations.

— Trois jours plus tard, ta mère a accouché. Je me suis arrangé avec un ami gynécologue pour falsifier un acte de naissance. Cet enfant, c'est toi Faith.

Je suis abasourdie. Je ne réagis plus, j'ai du mal à respirer. Je suis en état de choc. Les mots tournent dans ma tête: enfant, acte de naissance.
J'ai du mal à réaliser ce que mon père vient de me révéler. Je ne suis pas leur fille biologique. Ma mère est italienne, Betty n'est pas ma sœur jumelle.

— Comment je m'appelle?
Ma mère lève les yeux en larmes vers moi.

— Valentina.
— D'accord. J'ai besoin d'être seule.
— D'accord. On aurait voulu faire les choses autrement.
— Qui est mon père?
— Lorenzo te dira ce que tu dois savoir sur ton père biologique.
Ils sortent.

J'aurais dû m'en douter. Je suis brune aux yeux verts, Betty est blonde aux yeux bleus comme ma mère. Je ne ressemble à aucun des deux. J'ai envie de crier de chagrin. Toute ma vie est bâtie sur du mensonge.  Je relâche toute la pression de ces révélations. Lorenzo entre à ce moment-là et s'avance vers le lit.

— Tu aurais dû me le dire!Tu le sais depuis quand?
— Avant d'arriver en prison.
— Comment ça?
— On en parlera dès que tu sortiras d'ici.
— Fais-moi sortir!
— Ce n'est pas raisonnable.
— Fais-moi sortir! J'étouffe.

Il me regarde avec curiosité et malice.

— Quinze heures que tu es une Gianni et tu as déjà la détermination qui va avec.
— Alors, je sors?
— Oui, c'est bon amore.

Je suis sortie dans les deux heures qui ont suivi la visite de Lorenzo. Il me récupère, il me soutient jusqu'à la voiture, la blessure me lance. On arrive chez nous, il me porte jusqu'à sa chambre et l'ouvre. La chambre a été entièrement refaite, elle est plus lumineuse, plus féminine, elle est décorée avec goût.

— Elle te plaît, c'est notre chambre.
— C'est un faux mariage!
— J'ai pensé chaque mot devant le prêtre amore.
— Quoi?

Il m'embrasse avec tendresse.

— Repose-toi.

Je m'allonge, la fatigue m'a emporté.

Prison HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant