Prison Heart

Chapitre 37

Coucou
La suite.
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Le réveil sonne, ma chambre est envahie, je ne sais plus où donner de la tête. On me sert le petit déjeuner au lit, mais le stress me coupe l'appétit.
Des maquilleuses et coiffeuses me préparent en simultané. Ni ma mère, ni Betty n'ont fait le déplacement, je suis déçue.
Je suis prête, j'enfile ma robe, la styliste m'aide. Elle me trouve magnifique. Je me regarde, j'aime le rendu. J'aurais quand même préféré célébrer un vrai mariage.

Mes parents finissent par arriver, ils sont déjà apprêtés. Betty arrive avec Stéfano, qui a l'air de vouloir être ailleurs, sauf ici.
Je rejoins ma limousine, ma sœur monte avec moi. On roule quelques minutes en discutant de banalités, quand une voiture nous barre la route. Des coups de feux retentissent, on se baisse pour éviter les tirs. Le chauffeur fait une marche arrière et vire vers la gauche. On nous crie de rester couchées, c'est un cauchemar. On roule depuis vingt minutes,  le chauffeur a réussi à les semer, on arrive devant l'église. Des hommes nous sortent de la limousine et nous escortent jusqu'à l'église, je suis encore sous le choc.

Les maquilleuses et coiffeuses refont une retouche. Betty me tend un verre d'eau, ma main tremble, je l'amène difficilement à ma bouche. La cérémonie va commencer, les témoins et demoiselles d'honneur avancent vers l'autel. J'attends dans la loge, c'est mon tour.
Je rejoins mon père qui me tend son bras, je m'y accroche comme à une bouée de sauvetage. Je cherche Lorenzo du regard, il est à côté du prêtre. Il est époustouflant dans son costume, ses yeux sont sur moi, il ne me lâche pas des yeux. Le voile l'empêche de voir mon visage.
Mon père me lâche et je rejoins Lorenzo qui m'attrape la main et me met face à lui. Il relève mon voile et sourit, ses yeux pétillent, je lui souris. J'ai l'impression qu'on est seul au monde, je ne fais plus attention à ce qui se passe autour.
Le prêtre commence la cérémonie, arrive l'échange des vœux.

— Lorenzo Alejandro Gianni, voulez-vous prendre comme épouse Faith Anders et promettez-vous de lui rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour l'aimer tous les jours de sa vie?

— Oui, je le veux.

— Faith Anders, voulez-vous prendre comme époux  Lorenzo Alejendro Gianni et promettez-vous de lui rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour l'aimer tous les jours de sa vie?

Je réfléchis, mais aucun son ne sort de ma bouche. Lorenzo me regarde, me rassure et je me détends.

— Oui je le veux.
Il sourit.

On échange les alliances, la bague qu'il m'a choisie est magnifique et on s'embrasse.

— Tu es magnifique cara.
— Tu es magnifique aussi.

On rejoint un domaine pour les photos, la réception se passe dans un château, tout est grandiose.

Nous faisons l'ouverture du bal. Tous les regards sont sur nous, je ne vois plus ce qui m'entoure, je profite du moment. Une fois la danse finie, Stéfano souhaite danser avec moi. Il me conduit sur la piste. Il est froid, le visage fermé.

— Le mariage aurait été éblouissant s'il avait épousé Giulia.
— Pardon?
— Tu ne vas lui apporter que des ennuis.

Je le lâche et m'éloigne de lui. Lorenzo a remarqué mon trouble, il se dirige vers moi.
J'avance en accélérant vers lui,  j'entends un coup de feu, puis une douleur m'irradie, je regarde mon ventre. La robe blanche fait place à une tache rouge qui amplifie, mes pas ralentissent. Lorenzo crie et j'ai l'impression de vivre cette scène au ralenti. Mes yeux se posent sur Giulia, elle sourit et tente de s'enfuir. Je tombe au sol, Lorenzo soutient ma tête et la pose sur ses genoux.

— Accroche-toi princesse.
— Appuie sur l'hémorragie.
D'une voix affaiblie.

Il compresse la blessure.

— Notre mariage est digne de notre histoire.
— Tout ira bien.
— Non. Je vais sûrement mourir.
— Tais-toi! Tu es une Gianni, tu es forte!
— Je crois que je t'aime.

Il sourit et m'embrasse le front.

— Tu crois ou tu en es sûr?

Mes yeux se ferment.