Chapitre 46

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Coucou
Voici la suite...
J'espère qu'elle vous plaira 🫶🏻
♥️♥️♥️
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Deux ans plus tard.

Mon téléphone sonne sans-arrêt, mais je ne décrocherai plus, c'est terminé, cette histoire est derrière moi. J'ai trop accepté de choses immorales durant ces deux dernières années. La mort, la violence était mon quotidien, je ne veux plus vivre dans cette atmosphère anxiogène. Pour mon fils, j'ai décidé de prendre de la distance et de retourner aux États-Unis. Betty m'a suivi, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis la mort de son ex-mari.

Le téléphone ne s'arrête pas, c'est comme ça tous les jours en continu, mais il refuse de baisser les bras. Pendant nos deux ans de mariage, il m'a fait toutes les promesses inimaginables, qu'il allait arrêter, qu'on allait disparaître loin de ce milieu, mais ce n'est jamais arrivé. Notre fils Enzo, a fait ses premiers pas entourés d'hommes armés. J'ai plongé tête baissée dans cette relation malsaine. Mes sentiments sont intacts,  mais ils ne font plus le poids face à la réalité.

Je me prépare, je dépose Enzo à la garderie et je rejoins mon lieu de travail, un cabinet qui a pignon sur rue. Là-bas, je suis simplement Valentina Gianni, docteur en médecine, ça me satisfait amplement. La journée, passe à une vitesse folle, je reprends goût à la normalité, j'ai de vrais amis, des collègues très avenants. J'ai rencontré un homme, qui ne baigne pas dans ce milieu criminel, il est enseignant et ça me convient. On se voit très fréquemment, nous apprenons à nous connaître, je ne souhaite pas précipiter les choses. Nous discutons des heures, c'est quelqu'un de posé et d'attentionné.

Fin de journée, je me fais belle, je sors avec Paul, il passe me chercher pour aller dîner. Avec Lorenzo, nous étions accompagnés par des dizaines de voitures, et le restaurant était souvent privatisé, je vivais dans une prison dorée. Cette relation m'étouffait, avant que l'irréparable ne soit commis. Je rejoins sa voiture, il m'attend le sourire aux lèvres.

— Tu es magnifique Valentina.
Je rougis légèrement.

C'est toujours aussi gênant de se faire draguer par quelqu'un d'autre. Quelques fois, j'ai l'impression de trahir Lorenzo et c'est à ce moment que je constate son emprise sur moi. Autrefois, j'étais indépendante, avec un tempérament à toute épreuve,mais ces derniers mois, j'étais une coquille vide. Je me suis éteinte peu à peu, je redoutais à chaque moment qu' on tente de me faire du mal pour atteindre Lorenzo.

On rejoint le restaurant, il me tient la main, pour le moment, je ne ressens rien, contrairement à Lorenzo, chaque caresse était un frisson, chaque mot était une invitation à l'aimer davantage. Je hoche la tête pour me sortir ces idées de la tête. On s'assoit, il me fixe intensément, je baisse les yeux, je me sens si coupable de ne pas ressentir les mêmes choses. Mais j'ai bon espoir, je finirai par me sortir Lorenzo de ma tête. Je n'ai pas le choix, il n'y aura plus de retour en arrière.

Nos plats arrivent sur la table, Paul me caresse la main, je souris, je ne veux pas lui faire de la peine.

— Ta journée au cabinet?
— Une bouffée d'air frais.
Il rit.

— Tu es exceptionnelle Valentina, je n'ai jamais connu quelqu'un qui aime autant son travail.
— J'en ai besoin, c'est mon échappatoire.
— Un jour, tu te livreras peut-être à moi.
— Peut-être.

En fixant, le fond de la salle, je n'en crois pas mes yeux, Lorenzo vient d'entrer avec une femme de toute beauté. Je bloque devant leur présence, il pose les yeux sur moi et je me désintègre. Mon cœur tambourine, mes mains tremblent, je les camoufle sous la table, pour ne rien laisser paraître.

— Valentina? Un souci? On dirait que tu viens de voir un fantôme.
— C'est presque ça. On pourrait s'en aller, je ne me sens pas très bien.
— Bien sûr.

On se lève et on rejoint la sortie, en passant près de la table de Lorenzo, il se lève et se place devant Paul. Je m'attends au pire, il n'accepte pas du tout la rupture.

— Tu poses un doigt sur elle, je te les brise!
— Quoi? Mais vous êtes qui?
Il se tourne vers moi, troublé.

— Son mari!
J'interviens.

— Ex-mari.
— Le divorce n'est pas prononcé tesoro!
— Ce n'est qu'une question de temps.
— Je veux voir mon fils.
— Tant que tu n'acceptes pas de le voir dans un milieu éducatif, je m'y opposerai.
— Tu es complètement malade Valentina! C'est mon fils.

Paul passe de l'un à l'autre, il ne sait plus où se placer dans ce différend familial. Il se met en retrait et nous laisse seul à seul.

— Tu sais ce que j'attendais de toi Lorenzo!
— Tu crois que je n'en ai pas souffert?
— C'est ta faute si c'est arrivé!
— Tu savais où tu mettais les pieds putain!
— Je vais te laisser.

Il me retient le bras, et me murmure à l'oreille.

— Tu peux prétendre à toutes les relations que tu veux, mais au fond, c'est moi qui fais vibrer ton coeur, cara.

Il relâche la prise et retourne s'asseoir comme si de rien n'était. Paul me fixe, gêné par la situation, il attend des explications au regard qu'il me lance. Dans la voiture, j'ai tenté de lui expliquer la relation que me liait à Lorenzo, sans rentrer dans les détails.

Prison HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant