Chapitre 43

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Coucou
La suite.
♥️♥️♥️
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Lorenzo est sur le seuil de la porte.
Je cours et saute dans ses bras, il me serre fort. Je suis soulagée, j'étais très inquiète.

— Ne t'inquiète pas pour moi cara.
— J'ai tellement eu peur. Je veux t'ausculter. Assieds-toi!
Il sourit.

— Mon coeur va très bien mon amour.
Je rougis.

— Je veux en être sûr.
— Il bat pour toi.
Je souris.

— Et le tien?
— Pour toi Lorenzo.

Il m'embrasse avec tendresse, je me laisse aller dans ses bras où je me sens en sécurité. Il me laisse l'ausculter, mis à part son souffle au cœur, il est en parfaite santé. On se couche l'un en face de l'autre, on se regardant amoureusement, un sourire aux lèvres et nos doigts entrelacés.

Quelques jours plus tard, je suis dans le séjour, j'ai envie de lire, je me dirige vers la bibliothèque, je trouve l'Assommoir de Zola. Je m'installe dans le canapé, je commence la lecture quand mon téléphone sonne. Betty souhaite m'inviter à prendre le café, j'accepte, elle me manque. Je me prépare à la hâte et file la rejoindre chez elle. Un des hommes de Lorenzo me dépose devant.

Quand j'arrive, c'est Stéfano qui m'ouvre la porte, il me ramène vers la salle de séjour, je le suis.

— Betty n'est pas là.
— Où est Betty?
— En lieu sûr.
— Comment ça?

Il s'approche de moi, je recule, son regard est sombre. Il m'empoigne le bras, il me tire vers lui, je me débats férocement. Il resserre sa prise.

— J'ai adoré t'entendre crier et pleurer. C'était jouissif.
Mon souffle se coupe.

— Tu aurais dû être à moi. Au lieu de ça,  je me contente de ta fausse soeur. Tu sais ce que ça fait de faire semblant ?

— Lâche-moi!
— J'ai de meilleurs projets. Je vais te faire crier Valentina.
— Enfoiré, c'est toi qui m'as violée!!
— Oui, j'ai adoré le faire. Mais avant de recommencer, on va aller voir papà!

Il me traîne vers sa voiture, je me débats, mais en vain, il est trop fort. Il me donne une gifle, je finis au sol. En me relevant, je sens du sang dans ma bouche.

— Pourquoi tu fais ça à Lorenzo?
— Tu n'as pas compris idiote?
— Non.
— Lorenzo marié à la fille de Nostra. Il s'assure une place dans le carré très convoité des grosses têtes. Ton père t'a promis à moi.
— Jamais, je ne me marierai à toi! Tu me dégoûtes.
Il rit.

— Bientôt Lorenzo sera un vieux souvenir.  Il est peut-être même déjà mort au moment où on se parle.

Je suis anéantie, il l'a tué, son bras droit, lui qui disait être comme son frère. Il a tué mon mari, mon amant.  Je suis pétrifiée, je n'arrive plus à bouger.

La voiture démarre, je ne réagis plus, je suis une coquille vide. On roule une vingtaine de minutes, on finit par arriver devant une grande bâtisse.
Il me fait descendre, il me conduit devant une porte qui s'ouvre sur Salvatore qui fume un cigare en me dévisageant d'un air malsain. Je le regarde avec dégoût.

— Tu ressembles bien à ta putain de mère. On fera au moins quelque chose de toi.
— Va te faire foutre. Cazzo.( merde)

Stéfano me donne un coup de poing, ma bouche est en sang. Je crie de rage.

— Un peu de respect pour ton père.
— Je ne vois qu'un lâche.

Salvatore change de regard, il ne semble pas pour autant affecter par ma remarque, il ricane.

— Lorenzo t'a bien éduqué. Il nous a facilité le travail.
— Qu'est-ce que tu lui as fait?
— Un petit problème avec sa voiture.

J'émets un râle de douleur et je tombe au sol de désarroi. Je n'arrive pas à y croire, les mots tournent en boucle dans ma tête.
Accident, voiture, mort, Lorenzo.

Prison HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant