CHAPITRE 25

108 4 1
                                    

ATMOSPHÈRE : «Pretty little gangster, Ella Isaacson »

Lara.

Ce matin, je m'étais réveillée dans mon lit. Je me souvenais pourtant m'être endormie dans ce bois, priant de mourir d'hypothermie. Je n'y comprenais plus rien. L'alcool et la douleur que je ressentais déformaient surement certains flashs de la veille.

En me réveillant, j'étais allée voir Sébastian lui demandant un cachet d'aspirine. Ma tête ainsi que mon cou me faisaient atrocement mal et je devais avoir une mine affreuse au vu du regard qu'il m'avait adressé. Heureusement, il n'avait posé aucune questions sur mon état. Il devait probablement savoir qu'il ne valait mieux pas.

En remontant dans ma chambre, je ne pus m'empêcher de regarde mon reflet à dans la glace. Je ne l'avais plus fait depuis des semaines et maintenant je venais de me rappeler la raison à cela. C'était évident, j'allais avoir des bleus. La marque de sa main, de ses bagues était restées gravées sur mon cou et les ecchymoses commençaient déjà à se former tout autour. J'avais juste envie de restée cloîtrée au lit, mais Alaric nous avait donné rendez-vous dans la cour alors je m'étais forcée à descendre déjeuner ou Lou et Jen m'avaient regardé d'un drôle d'air.

Je portais un vulgaire pull qui n'était même pas à moi ainsi qu'un chignon et mes yeux à moitié clos maquillés de mes plus belles cernes.

J'avais tout de même fait l'effort de mettre un peu de fond de teint sur mon cou afin de cacher les traces de la veille. Les cacher pour oublier.

Jen m'avait demandé où j'avais pu disparaitre la nuit dernière, j'avais évité la question comme je pouvais. Lou quant à elle m'avait demandé si j'avais passé une bonne soirée. Celle-là aussi, je l'avais évitée. Je m'étais laissé aller, voulant oublier ma peine, mais désormais je voulais aussi oublié cette soirée. En fait, je voulais tout oublier.

***

Une fois mes larmes séchées et ma peine étouffée, j'étais sur le lieu du rendez-vous.

Des véhicules noirs blindés ainsi que diverses motos étaient garées sur le côté de l'institut. Tout le monde se regardait, la mine interrogatrice ne comprenant pas ce que nous faisions ici. Je savais que nos départs en missions approchaient, mais je pensais qu'ils nous laisseraient encore un peu de temps.

J'avais appris à aimer ma vie ici, mais la réalité venait de me frapper brutalement me rappelant que Crow était dangereux et que j'avais été formée pour tuer.

Je suis un monstre...Rien qu'un monstre...

Le rassemblement dans la cour se faisait peu à peu et Alaric arriva devant nous, suivi des autres dirigeants.

James, plus fatigué qu'à son habitude m'adressa un bref regard que j'évitai. Je ne voulais pas le voir et encore moins lui parler.

Je voulais qu'il disparaisse, tout comme Trasher. En fait, je voulais qu'ils disparaissent tous. Vouloir ma mort, puis me sauver, ils étaient en train de me rendre barge.

Trasher avait confirmé mes doutes la nuit dernière. Je n'étais qu'un objet à leurs yeux pour lequel ils menaient une guerre sans fin. Et ce, sans même s'avoir pourquoi.

Alaric brisa soudain le silence en frappant dans ses mains.

— C'est l'heure de faire vos bagages.

À cette annonce, mon cœur tambourina. Il venait de confirmer mon hypothèse, nous allions partir, aujourd'hui. J'essayai de contenir mes émotions, ne voulant pas me montrer faible devant eux. Lou, qui me tenait la main, était en train de la broyer sous le stress. Cette fille était un livre ouvert. Toutes ses émotions se voyaient à la seconde où elle les ressentaient.

LA VERITÉ MENT. ( Tome I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant