𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟗

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄   𝟔 𝟗

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄   𝟔 𝟗





















           Abyssales sont les fentes de ses iris, réduites en cet état à la manière du regard d’un chat. Le silence est de plomb, quoi que parfois perturbé par le froissement des flammes autour de nous.

           Leur lumière, ondoyante, fait danser les traits paradoxalement statiques du visage de la femme. Figés autour des cavités de son regard, elles semblent pourtant parcourues de mille expressions à la fois.

— Je t’ai tuée, je répète. Alors tu m’as attirée à travers les ombres pour me tuer, moi aussi.

           Elle acquiesce tandis que, penchant la tête sur le côté, j’éclate d’un faible rire moqueur.

— Tu comptes m’occire… Moi qui suis déjà morte ? On dit que les plus malins peuvent se débrouiller pour survivre face à n’importe quelle épreuve, je devine pourquoi tu es aux Enfers.

           Fronçant le nez, je jauge sa dague acérée qui n’aura pourtant aucun résultat particulier sur ma santé.

— Que ce doit être compliqué de vivre aussi longtemps en étant stupide. Tu peux déjà te féliciter d’être allée aussi loin.

           Ses sourcils se froncent violemment et elle raffermit sa position d’attaque. Ses genoux fléchis se détendent quelque peu avant de se replier, elle avance ses bras à la manière d’une menthe religieuse.

— Entre l’inconstance légendaire d’un père qui ne fait qu’aimer ce qu’il s’est promis d’haïr et les rouages limités tournoyant dans le crâne d’une mère qui n’est décidemment pas futée… Je ne donne pas cher de l’état du gamin.

𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐋𝐀𝐈𝐍𝐓𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐄𝐂𝐇𝐔𝐒. toji x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant