𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟔

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄  𝟖 𝟔










































           Le carrelage mordoré est froid, sous mes pieds. Partout où ces derniers se posent, les volutes de l’opium s’écartent. J’évolue dans la dense torpeur de la fumée enivrante.

           Une épaisse couche de sueur habille mes traits et je marche avec lenteur. Doucement, je me laisse guider. Mes paupières se font lourdes et mon corps se détend toujours plus à chaque pas.

           L’opium gonfle mes poumons.

           Pourtant, malgré la douceur du goût âcre, la tendresse de son âpreté, l’infinie bonté du poison, je ne peux oublier. Dans ma tête tournoient les images qu’ont fait jaillir la flèche du passé.

— Quel gâchis, je ris doucement, incapable de réagir autrement.

           Je ne sais réellement ce que je ressens. Je crois que je suis en colère. Seulement, parfois, la peur me traverse. Puis, je réalise combien je suis soulagée. Je me perds en moi-même, quêtant sans succès celle que je suis, celle que j’étais.

𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐋𝐀𝐈𝐍𝐓𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐄𝐂𝐇𝐔𝐒. toji x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant