𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄  3

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄  3


















           UNE ODEUR DE PORC grillé flotte dans l’air, au milieu de mélodies jouées au luth. Le soleil nous baigne avec retenu, se permettant des lueurs assez vives pour égayer la journée sans nous aveugler.

— Tu es bien clément, aujourd’hui, Hélios, je déclare en pénétrant la rue pavée.

           Derrière moi, Ménélas marche avec entrain. Son pas chaloupé secoue sa fourrure, arrachant des exclamations attendries de certains passants. Mais il ignore la plupart d’entre eux, continuant sa route.

           Je souris en le voyant faire. Mon ami est un véritable ventre sur pattes. Il n’accepte de répondre à ce genre de compliments que s’ils sont assortis d’un morceau de viandes. Il est d’ailleurs très ami avec…

— Ménélas ! J’espérais bien te voir ! s’exclame une voix grave, non loin de nous.

           Un homme au ventre bedonnant écarte les bras, un sourire resplendissant laissant voir ses dents jaunis. Je ris doucement en voyant mon compagnon sauter dans un bon gracieux par-dessus son étalage de viande sous verre, atteignant Hervé qui le rattrape au vol.

           Les quelques clients ne semblent pas surpris. Après tout, cela fait quatre ans que nous venons chaque semaine au marché, nous arrêtant aux stands habituels. Le premier étant celui du boucher.

— Bon, comme d’habitude, ma petite dame ? me lance Hervé. Ménélas choisit la viande et vous repassez dans une petite heure me régler la note ?

𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐋𝐀𝐈𝐍𝐓𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐄𝐂𝐇𝐔𝐒. toji x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant