𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟓

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄  𝟖 𝟓






































           Jusqu’ici, les vapeurs de l’opium s’élèvent. Denses lueurs évanescentes, les lampes célestes flottent autour de moi. Leur lueur orangée ne semble qu’un songe au milieu de la brume enivrante.

           Assise, je fixe mon reflet. Devant moi, le miroir de la coiffeuse s’arrête à hauteur de mon ventre. Assise, mes doigts caressant le meuble taillé dans le bois, je déglutis péniblement. Nime dit que cet objet m’appartenait, avant.

           Ai-je déjà regardé ma personne ainsi ? Parcouru les détails du meuble de mes phalanges ? Dévisagé l’épaisse couche de sueur habillant mes traits ? Observé cette personne, au milieu des vapeurs ?

— Tu as peur ?

           La voix de Nime résonne, dans mon dos. Assise sur le lit impériale, une cascade de rideaux entourant ce dernier, je devine à peine sa silhouette. Celle-ci se découpe en une ombre maligne sur le tissu peu opaque.

𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐋𝐀𝐈𝐍𝐓𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐄𝐂𝐇𝐔𝐒. toji x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant