𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟖

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄  𝟖 𝟖

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𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄  𝟖 𝟖















































           Il faisait encore nuit lorsque, rangés sous des capuchons, nous avons quitté le village de Nime. Nos corps traversant l’étoffe transparente dissimulant la tribu, nous avons pris soin de ne pas beaucoup nous charger.

           Sous ma cape, un sac en bandoulière contient une fiole d’eau de lune, quelques pierres et plantes. Toji, de son côté, garde son épée à sa ceinture.

           Pétrichor.

           L’odeur de la pluie mêlée à la terre s’élève dans les airs. S’insufflant dans nos narines, elle nous a accompagné depuis le moment où nous avons quitté les lieux. Aucun mot n’a été prononcé, depuis. Le silence fut pesant.

           Soudain, les arbres se font moins feuillus. Leur immensité ne suffit pas à dissimuler le ciel. Je remarque que plus aucune étoile ne le perce. Pour cause, il revêt à présente une délicate teinte rosée.

           Nous sommes à l’aube. Hélios a commencé sa traversé.

           Le jour se lève.

— Que fais-tu ? retentit la voix de Toji, devant moi.

           Il s’est retourné, remarquant que j’ai cessé de marcher. Son regard me parcourt de haut en bas et je suis surprise d’y déceler une forme d’inquiétude.

           Une ombre traverse ses yeux smaragdins qu’il détourne aussitôt.

— Tu es fatiguée, n’est-ce pas ? Je suis désolée d’être parti si précipitamment. Cela fait des heures que nous marchons et je ne me suis même pas préoccupé de savoir si tu voulais t’arrêter.

𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐋𝐀𝐈𝐍𝐓𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐄𝐂𝐇𝐔𝐒. toji x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant