Hell's Bastards

Chapitre 10 : Burning Desire (Lana Del Rey)

Ce n'est pas inhabituel que je peine à trouver le sommeil ces derniers temps. Mon cerveau est comme en ébullition et m'empêche de ne penser à rien. Mes pensées vont majoritairement vers un certain motard. Pour je-ne-sais-quelle raison, il s'est infiltré dans mon esprit et dans mon corps aussi. Cela fait presque un mois que je ne l'ai pas vu et je me languis de lui, de son odeur, de sa peau, de sa voix.

À cause de cela, je ne peux plus flirter avec des mecs puisque je les compare comme par automatisme à Logan, et ils font toujours pâle figure. Je ne sors presque plus, me plonge dans le travail jusqu'à l'épuisement. Une des seules choses qui me permettent de m'endormir est de plonger ma main entre mes cuisses et de revivre un des moments exceptionnels que j'ai vécu avec Logan.

Ce soir ne fait pas exception, et je glisse ma main dans ma culotte. Je me caresse lentement du bout des doigts, exactement comme le ferait Logan si c'était sa main et non la mienne. Je trace des cercles sur mon clitoris et tire un peu sur mon piercing. J'étouffe mes gémissements de plaisir dans mon oreiller et continue. Ma main libre pince un de mes tétons et tire dessus. Puis, je descends mes doigts et en insère deux en moi. Quelques vas-et-viens de mes phalanges plus tard, je jouis dans un petit cri et m'endors.

***

Ce soir, je me suis endormie immédiatement tellement ma journée et ma semaine m'ont épuisée. Je suis réveillée en sursaut quand j'entends du bruit dans mon appartement. Je me redresse dans mon lit et mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. J'attends quelques secondes pour voir si c'est mon imagination ou si quelqu'un s'est réellement introduit chez moi. J'ai l'impression d'entendre des pas qui se rapprochent.

Sans réfléchir, j'enfile ma robe de chambre, car cette nuit je ne porte qu'un string pour dormir. Elle est en satin blanc et m'arrive juste au-dessus des genoux. Avec ses plumes au niveau des manches et son décolleté plongeant, elle est magnifique. En ouvrant doucement la porte de ma chambre, je me dis qu'elle n'est peut-être pas très adaptée si je me retrouve face à des personnes mal intentionnées.

Pieds nus, je remonte le couloir en direction du salon. L'appartement est plongé dans l'obscurité, donc je ne vois pas grand-chose. Malheureusement, la cuisine se trouve de l'autre côté de la salle de séjour, donc je ne peux même pas aller chercher un couteau. Soudain, j'entends un autre bruit puis un juron étouffé. J'allume la lampe posée près de la télévision et me dirige vers la source de ce son.

Et là, je me retrouve nez-à-nez avec Logan. Je suis abasourdie. Son regard glisse sur mon corps et remonte vers mon visage après avoir marqué une pause au niveau de ma poitrine. Je baisse les yeux sur mon décolleté pour voir ce qu'il y a de si intéressant et découvre que mes tétons sont clairement visibles du fait de la transparence du tissu. Je fusille Logan du regard.

- Qu'est-ce que tu fous là ?

- Du calme, poupée.

Mes yeux lancent des éclairs dans sa direction.

- Je t'ai posé une question.

Le VP ne me répond pas et attire mon corps contre le sien. D'instinct, je commence à me débattre, mais il tient bon. Contre près de 100 kilogrammes de muscles, je ne fais pas le poids.

- J'aime quand tu te débats.

- Lâche-moi !

- Non, gronde-t-il.

Je ne cesse pas de bouger dans ses bras et il finit par attraper mes poignets et les maintenir au-dessus de ma tête. Logan me coince entre son corps et le mur de l'entrée et je peux sentir son érection prendre de l'ampleur contre mon ventre. Je grogne et continue de résister sans relâche.