Chapitre 44 : Just Give Me A Reason (P!NK & Nate Ruess)

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LOGAN

J'ai l'impression de renaître ! Après huit longs mois d'enfermement me voilà enfin libre. Ces derniers mois ont été atroces. Tout comme cette séparation d'Angélique. J'espère qu'elle voudra encore de moi et qu'elle ne m'a pas remplacé. Je chasse ces pensées de mon esprit et rejoins Danger qui est venu me chercher. Il me donne une accolade avec des tapes dans le dos que je lui rends. Lui aussi m'avait manqué ainsi que tous les gars du club. J'ai hâte de revoir tout le monde.

- Putain, ça fait du bien d'être dehors, je dis alors que nous nous dirigeons vers sa voiture.

Dès que nous sommes installés, il démarre et prend la direction du club.

 - Comment va-t-elle ?

Ma question brise le silence dans l'habitacle. Ne pas la voir, ne pas savoir comment elle allait, comment elle supportait notre séparation, ce qu'elle faisait, avait été une torture pour moi.

- Bien.

Danger n'en dit pas plus et je sens qu'il y a plus que cela. Mais je ne dis rien d'autre. Je verrai par moi-même, car je compte aller la voir dès que j'arrive au club. J'ai expressément demandé au Pres' de ne rien prévoir pour mon arrivée parce qu'Angélique passe avant tout. Danger et moi sommes perdus dans nos pensées tout le long du trajet jusqu'au club.

Il est tout juste 9 heures lorsque nous arrivons. Le soleil commence à poindre à travers les nuages. Pour être sûr de ne croiser personne, je fais le tour du bâtiment et entre par-derrière pour accéder directement à l'ascenseur.

Même si mon appartement ne se situe qu'au deuxième étage, j'ai l'impression que l'ascension dure des heures. L'appréhension me noue le ventre et je me dis que j'aurais dû fumer une clope pour me détendre avant de monter.

Je toque doucement à la porte pour ne pas la réveiller si jamais elle dort encore, car je sais qu'elle adore les grasses matinées. J'attends une minute mais puisque je n'entends pas grand-chose à travers le battant, je déverrouille la porte avec mes clés et entre.

Dans ma tête, j'ai imaginé des centaines de scénarios possibles pour nos retrouvailles, mais il se trouve qu'ils étaient aussi éloignés de la réalité que la Terre du Soleil. Des cris de bébé m'arrivent alors que je pénètre dans l'appartement. Je repère tout de suite Angélique.

Elle ne semble pas s'être rendu compte de ma présence et j'en profite pour l'observer. Elle est dos à moi et porte un jogging et un débardeur. Sa chevelure blonde est rassemblée en chignon au-dessus de sa tête. D'où je suis, j'ai l'impression qu'elle berce le bébé contre sa poitrine.

Je ne vois personne d'autre dans le salon qui est envahi de tout un tas d'affaires pour bébé. Et je comprends. Alors que j'étais en prison, Angélique était enceinte. Je fais un rapide calcul dans ma tête. Elle l'était déjà quand j'ai été arrêté et ne devait probablement pas le savoir. Cela dit, Danger était au courant et ne m'a rien dit.

Quand elle se retourne, elle sursaute en me découvrant. Son visage n'a pas changé depuis la dernière fois que je l'ai vue, à part les cernes sous ses yeux, peut-être. Il lui faut un instant pour se ressaisir, et moi aussi. Je remarque à peine que le bébé a cessé de pleurer, tellement je suis concentré sur Angélique.

- Logan...

Sa voix se brise et des larmes commencent à rouler sur ses joues. Mon cœur se brise de la voir ainsi bouleversée. Je m'approche doucement d'elle, voulant la tenir contre moi. Mon regard tombe sur le bébé qu'elle tient contre elle. Je vois surtout une touffe de cheveux noirs et des yeux bleus identiques aux miens.

Hell's BastardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant