Hell's Bastards

Chapitre 49 : Pour Some Sugar On Me (Def Leppard)

LOGAN

Il est tard quand je rentre ce soir-là. Bientôt une heure du matin, d' après le four dans la cuisine. Malgré l'heure tardive, Angélique n'est pas couchée. Je suppose qu'elle était en train de s'occuper de Hadès et qu'elle a entendu ma moto. Elle fait face à la baie vitrée du salon et regarde au loin.

Je me dirige vers elle. Quand je suis assez proche d'elle, j'enroule mes bras autour de sa taille et pose mon menton sur le haut de sa tête en collant mon torse à son dos. Elle ne me repousse pas, ce qui est bon signe. Je prends une grande inspiration et respire son odeur apaisante. Elle sent elle et un peu comme Hadès.

Angélique soupire et se retourne pour me faire face. Son regard se verrouille au mien et je peux lire son amour de ses yeux verts. Ma gorge se serre en voyant ses sentiments aussi profonds se refléter ainsi. Elle lève la main et caresse mon visage. Le bout de ses doigts effleure ma mâchoire, ma pommette et mon arcade sourcilière. Son contact me fait du bien et je savoure ce moment de calme et de tendresse entre nous.

Depuis le début du mois, nous n'en avons eu aucun. Nos vies ont changé irrémédiablement quand Hadès a pointé le bout de son nez et que je suis sorti de prison. À partir de ce moment, nous n'avons pas de temps pour nous puisqu'il y a tellement à faire avec un nouveau-né.

Je baisse la tête et effleure les lèvres d'Angélique avec les miennes. Je l'embrasse avec douceur et tendresse, juste nos lèvres bougeant l'une contre l'autre. Elle passe ses bras autour de mon cou et je resserre ma prise sur ses hanches pour la rapprocher encore plus de moi.

Angélique rompt le baiser, mais ne s'éloigne pas. J'aurais aimé continuer à l'embrasser pour l'éternité, cependant, ce n'est pas possible. Nos regards ne se lâchent toujours pas et j'ai l'impression qu'elle peut voir jusque dans les tréfonds de mon âme. Cette pensée m'effraie un peu, mais pas autant que j'aurais pu penser avant de la rencontrer.

Étant donné que le salon est plongé dans l'obscurité, je ne peux distinguer que les contours de son visage. Je ne vois donc pas son expression, mais j'ai l'impression que ses sourcils sont froncés. Je passe mon doigt entre eux, comme pour lisser la ride qui s'y est formée. Je me penche ensuite en avant et presse mes lèvres contre les siennes à nouveau.

Nous prenons notre temps. Nos bouches bougent lentement, sans se presser. J'écarte ses lèvres avec ma langue et la glisse à l'intérieur. Elle caresse la sienne et Angélique gémit au contact de la fraîcheur de mon piercing. Nous nous contentons de nous embrasser pendant plusieurs minutes, profitant du contact de l'autre.

Ses mains passent sous mon t-shirt pour toucher ma peau et je lâche un grognement quand ses ongles griffent ses abdominaux. Je romps le baiser juste le temps de retirer mon haut puis le sien. Je soupire de plaisir lorsque nous nous retrouvons peau contre peau. Je ne peux nier que la proximité physique me manque énormément, mais en même temps je la comprends. Ça ne doit pas être facile pour elle et je respecte son choix.

Je glisse un bras sous ses fesses et la hisse contre mon torse. J'allonge Angélique sur le canapé et je me retrouve au-dessus d'elle. Mes mains parcourent son corps, la vénérant. Je dépose un chemin de baisers humides sur sa mâchoire, son cou et sa poitrine avant d'atteindre son ventre.Mes doigts passent sous l'élastique de sa culotte et la font rouler vers le bas. Angélique passe ses doigts à travers mes cheveux et tire légèrement dessus pour m'inciter à la toucher un peu plus bas.

- Un peu de patience, Poupée, je grogne.

Plutôt que de m'attaquer directement à sa fente, je décide de la taquiner un peu et de la faire languir. Mes lèvres effleurent la peau douce à l'intérieur de ses cuisses, puis je remonte au niveau de ses hanches et de son ventre. Il me faut tout mon self-control pour ne pas presser les choses et y aller doucement.

Du bout du doigt, j'écarte ses plis avant de faire glisser ma langue de bas en haut. Là, j'entoure son clitoris avec les lèvres et le suce doucement. Au fur et à mesure que mes caresses gagnent en intensité, les gémissements d'Angélique se font plus bruyants. Son bassin remue contre mon visage et ses cuisses sont sur mes épaules.

Je sens son orgasme approcher et j'introduis deux doigts en elle sans cesser de jouer avec son clitoris. Lorsqu'elle jouit, mon prénom s'échappe de ses lèvres et cela devient un de mes sons préférés.

Après un baiser sous son nombril, je me redresse. J'ajuste mon érection dans mon jean et presse mes lèvres contre les siennes. Elle m'embrasse en retour avec passion.

***

Quand j'ouvre les yeux le lendemain matin, il est encore tôt, si j'en crois la faible lumière qui passe à travers les rideaux. Angélique est endormie, son corps collé au mien et ses cheveux me chatouillant la poitrine. Je me détache d'elle précautionneusement pour ne pas la réveiller.

Après une douche rapide, je laisse un petit mot sur mon oreiller pour ne pas l'inquiéter de mon absence et je quitte l'appartement. Je pensais que ce serait plus rapide, mais je me suis trompé. Il m'a fallu la matinée entière pour trouver ce que je cherchais : un anneau en or avec un saphir et une émeraude. Car, oui, je compte bien demander à Angélique de m'épouser.

Ce n'est pas parce que nous avons un bébé ensemble que je veux absolument me marier et c'est encore moins pour le côté religieux. J'y pense depuis un moment, avant mon arrestation, même. C'est parce que je l'aime et que j'ai envie de cette promesse d'éternité que nous offre le mariage. Et que la déclarer mienne assouvit un besoin primaire en moi, aussi.