Chapitre 46 : Grace (Lewis Capaldi)

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LOGAN

La nuit a été mouvementée et je ne peux pas dire que je me sente réellement reposé quand je me lève le lendemain matin. Néanmoins, je me sens plus léger d'avoir vidé mon sac, même si j'aurais préféré le faire dans d'autres circonstances, c'est-à-dire, pas à deux heures du matin passées.

J'ai aussi découvert à quel point s'occuper d'un bébé peut être fatiguant. Je savais que les plusieurs réveils dans la nuit et les pleurs peuvent être épuisants, mais on prend vraiment conscience de cela que lorsqu'on vit la situation. Du haut de ses trois semaines, Hadès nous a à sa botte. Je ne sais pas comment Angélique a réussi à se débrouiller seule avec lui depuis sa naissance.

Il est tout juste huit heures du matin lorsque je sors du lit. La lumière du jour illumine la chambre. Angélique est allongée sur le flanc, ses longs cheveux blonds étalés sur son oreiller et dans son dos. Ainsi baignée par les rayons du soleil matinal, elle m'évoque un ange. Hadès dort à ses côtés, paraissant minuscule dans ce grand lit. J'attrape mon portable, découvre de nombreux messages et appels manqués que j'ignore et prends plusieurs photos.

Je quitte la chambre sans faire de bruit et vais à la cuisine. Alors que le café est en train de couler, je ne peux m'empêcher de penser à ma vie et à quel point elle a changé en l'espace de si peu de temps.

Il y a un peu plus de deux ans en arrière, je vivais juste pour le club et baisait chaque soir une femme différente. Maintenant, je suis en couple et j'ai un enfant. Il n'y a pas que ma vie qui a changé, j'ai changé aussi. Avoir une relation exclusive et me poser était impensable pour moi avant. Désormais, ne plus partager mon quotidien avec la femme que j'aime est inimaginable.

Mes yeux se perdent dans le vague et je remarque les quelques détails qui ont changé. Je suis content que Angélique ait fait de cet appartement un foyer. Je craignais de me sentir oppressé à l'idée de partager mon espace de vie, mais en fait c'est étonnement agréable.

Je suis interrompu dans mes réflexions par du bruit provenant de la chambre. Je me dépêche d'aller voir d'où cela vient. Hadès semble s'agiter dans son sommeil et je décide de le prendre dans mes bras pour tenter de le calmer avant qu'Angélique ne se réveille. Elle est épuisée, donc dormir un peu ne lui fera que du bien.

Le bébé contre mon torse, je retourne au salon. Je pense qu'il a faim, mais je ne peux rien faire pour lui, puisque Angélique l'allaite. Me rappelant ce qu'elle m'a expliqué hier, je fais demi-tour en direction de la chambre de Hadès qui est en face de la nôtre. Je l'allonge sur la table à langer.

Je répète les mêmes gestes qu'Angélique cette nuit et en quelques minutes, Hadès est de nouveau propre. Aussi, il semble réveillé pour de bon et commence à pleurer. Mon cœur se serre et je le berce contre mon torse en lui chuchotant des paroles réconfortantes.

***

ANGÉLIQUE

Quand je me réveille je suis seule dans le lit. La panique m'envahit un court instant puis j'entends des pleurs et la voix de Logan. Je m'extirpe des draps, enfile ma robe de chambre par-dessus mon débardeur et sors de la pièce. Je trouve Logan dans la chambre d'Hadès en train de bercer le bébé contre lui en lui parlant. Je ne vais pas mentir en disant que voir Logan torse nu n'est pas attirant. Je ne peux m'empêcher de jeter un regard au corps du VP. Avec ses tatouages et ses piercings aux tétons, il est juste sublime.

- Salut, vous, dis-je.La vision de ce biker d'un mètre quatre-vingt-dix et presque cent kilos de muscles, à la peau tatouée, torse nu avec un tout petit bébé contre lui est exactement ce dont j'avais besoin. Avec la carrure imposante de Logan, le bébé a l'air minuscule. Les cheveux de Logan ne sont pas attachés et encadrent son visage anguleux, lui donnant l'air encore plus ténébreux.

- Salut, répond-t-il.

Je tends les mains vers lui pour récupérer Hadès qui a manifestement faim. Avec une extrême délicatesse, Logan place notre fils dans mes bras. Je suis heureuse qu'il soit revenu vers nous après être parti hier matin. J'ai l'impression qu'il est lui aussi content d'être là. J'ai comme l'impression que les ombres constamment présentes dans ses yeux se sont éclaircies depuis que ce bébé est entré dans nos vies. C'est peut-être ce qu'il lui fallait pour chasser cette part sombre en lui, du moins une partie.

Nous passons le reste de la matinée à discuter de notre avenir — à tous les trois. J'ai pris la décision de démissionner de mon travail, et pas de me mettre en congé maternité. Je n'ai pas envie de retourner au travail dans trois mois. Je veux m'occuper de mon bébé, le voir grandir. Avoir Logan à mes côtés rendra la chose meilleure.

Hell's BastardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant