Cinq jours plus tard, c'est le jour de notre grand départ de la maternité. J'ai dû choisir seule le prénom de notre bébé, et cela m'a fendu le cœur. Hadès n'est resté que deux jours en couveuse car il arrive à respirer et à manger seul et qu'il a un poids légèrement au-dessus de la moyenne.
À 10 heures, après ma consultation avec le docteur Miller pour un dernier check-up avant ma sortie, je retrouve mon père, Fire et Sinner dans ma chambre. Sinner tient Hadès dans les bras et semble lui parler. Mon cœur fond devant la vision de cet immense biker avec un tout petit bébé.
- Salut, dis-je pour m'annoncer.
- Salut. On y va ? Tu es prête ? demande papa en prenant mon fils.
J'acquiesce et l'observe installer le bébé dans le cosy. Il récupère ensuite le sac de sport qui contient mes affaires et le place sur son épaule. Je tends le bras pour saisir le cosy mais mon père le prend.
- Je m'en occupe.
Je suis trop fatiguée pour protester donc je le laisse faire comme il veut. Nous sortons l'un après l'autre de la chambre et prenons la direction de la sortie. Notre petit groupe fait tourner presque toutes les têtes sur notre passage. Je les comprends, quoi de plus craquant qu'un grand mec tatoué avec un bébé. Je marche quelques pas derrière lui et je le prends en photo. Dans le hall d'entrée de l'hôpital, je vois mon reflet dans un miroir et détourne vite le regard. Je porte un jean mom avec des converses et un sweat trois fois trop grand appartenant à Logan. Mes cheveux sont attachés en chignon et des cernes foncés marquent mon regard.
L'air frais du mois de Février est glacé sur mes joues quand nous passons les portes battantes. Fire indique d'un signe de tête là où il est garé et nous le suivons. Mon père déverrouille les portes d'une Range Rover et m'ouvre la portière.
- Monte dans la voiture, dit-il, voyant que j'ai froid.
Mon père, Sinner et Fire me rejoignent dans l'habitacle quelques minutes après et nous quittons le parking. Je me retourne vers la banquette arrière pour voir mon bébé. Hadès est endormi avec un air paisible sur son petit visage. Je ne me lasse pas de le contempler. Je trouve qu'il ressemble de plus en plus à son père.
Quelques minutes plus tard, nous franchissons le portail de l'enceinte du club et mon père gare la voiture. Dès que la voiture est arrêtée, j'ouvre la portière et je rejoins l'autre côté du véhicule pour récupérer Hadès. Lorsque j'arrive, Fire a déjà ouvert la portière et détache le cosy du siège de la voiture.
- Je vais le prendre, dis-je.
- D'accord.
Pendant que les hommes récupèrent nos sacs dans le coffre, je prends encore des photos de mon bébé.
- Tu auras bientôt des milliers de photos de lui.
Je hausse une épaule et pars en direction du bâtiment. Je suis consciente du fait que j'ai déjà des tonnes de photos, mais je m'en voudrais si je n'en prenais pas. Qu'importe son avis, je continuerai. Et puis, c'est pour immortaliser ces moments pour Logan.
J'ouvre la porte du clubhouse et découvre une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Il y a des ballons bleus de tailles différentes absolument de partout et une banderole sur laquelle il y a écrit « Bienvenue à la maison ! » Les larmes me montent aux yeux devant ce spectacle touchant. Tous les membres du club sont là pour nous accueillir.
- Surprise, murmure mon père dans mon oreille.
- Merci, je réponds.
Je salue chaque gars. Ils ont tous l'air super contents pour moi, et je m'en réjouis. L'absence de Logan se fait ressentir à chaque instant. Je découvre aussi qu'il manque cruellement à tout le monde.
La journée passe très vite, même si Hadès a eu du mal à s'endormir et qu'il a pleuré un moment. Autant l'un que l'autre nous sommes épuisés et à vingt heures, nous regagnons l'appartement de Logan.
La panique me saisit alors que je suis toute seule pour m'occuper d'un nouveau-né. J'essaie de faire comme les infirmières m'ont appris à l'hôpital pour le bain et pour changer ses couches. Je ne cesse d'être étonnée à quel point Hadès ressemble à Logan, même si je n'ai jamais vu de photo de Logan au même âge.
Hadès s'est finalement endormi sur ma poitrine. Il m'a fallu près d'une heure pour comprendre qu'il ne voulait tout simplement pas être seul dans son berceau. Je ne tarde pas non plus à sombrer dans le sommeil à mon tour.
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Hell's Bastards
RomanceÀ cause de la pandémie de Covid-19, un confinement est mis en place. Quand mon père me propose de passer ces semaines d'isolement à venir avec lui, dans son club de motard, j'accepte. Mais j'étais loin de me douter que cette décision serait détermin...
