- Angélique, tu as de la visite.
Je remercie ma collègue Christy et commence à réfléchir à qui pourrait bien venir me voir au bureau. Je range le dossier sur lequel j'étais en train de travailler et resserre ma queue de cheval au moment où un petit coup est donné sur la porte. Étant donné que les murs sont en verre, je découvre que c'est Logan mon visiteur surprise. J'essaie de cacher mon étonnement rapidement.
Tout en m'approchant de la porte pour lui ouvrir, je le détaille du regard : jean noir, bottes de moto, le cuir du club et son casque sous le bras. Dès que la porte est refermée derrière lui, il me serre contre son torse et écrase ses lèvres sur les miennes. Alors que je tente de m'éloigner et d'avoir l'air professionnelle, il tire sur mes cheveux. Je suis sûre que de nombreuses personnes ont été témoins de ce baiser et que je vais en entendre parler pendant un moment.
- Salut, toi, dit-il.
- Salut, je réponds.
J'espère qu'il ne s'est rien passé de grave pour qu'il débarque à mon travail sans prévenir. Je m'assieds au bord de mon bureau, puisque Logan ne semble pas décidé à s'asseoir.
- Il s'est passé quelque chose pour que tu sois là ? je l'interroge.
- Non.
Logan m'adresse un petit sourire en coin qui ne me dit rien qui vaille.
- Je te kidnappe pour quelques jours, Poupée.
J'ouvre la bouche pour protester, mais il pose un doigt sur mes lèvres.
- Chut. Pas de protestation. J'ai tout arrangé. On ne doit pas tarder, notre avion décolle à vingt heures.
- Tu ne t'es pas dit qu'avoir mon avis pourrait être bien ?
Même si je suis super contente qu'il ait organisé quelque chose, j'aurais aimé qu'il m'en informe avant. Logan me lance un regard noir et je regarde l'heure. Il est dix-sept heures quinze. Dès que j'ai récupéré mes affaires, nous quittons mon bureau sous les yeux de tous les employés.
Comme si le sort s'acharnait contre nous — ou plutôt contre moi, car Logan semble apprécier toute cette attention — Mr Briant, mon boss, monte dans le même ascenseur que nous. La surprise de me voir en compagnie de Logan marque ses traits. Elle est rapidement remplacée par de la colère mais surtout par de la jalousie.
Il nous salue par un signe de tête et je sens la tension émaner de lui. Une semaine seulement après être revenue à New York, il est revenu lui aussi. Depuis, il continue de me faire des avances.
Les cinq minutes qui nous faut pour atteindre le rez-de-chaussée me paraissent durer une éternité et je soupirerais presque de bonheur lorsque nous quittons la cabine.
***
Comme prévu à 20 heures, notre avion décolle de JFK en direction de... Je ne sais pas puisque « C'est une surprise, Poupée. » m'a dit Logan. Mes yeux étaient bandés et j'avais des boules Quies dans l'aéroport pour ne pas le découvrir. La seule chose que je sais c'est que le vol dure environ 8 heures.
Les sièges sont très confortables et espacés les uns des autres puisque nous sommes en première classe. Alors que les lumières s'éteignent pour laisser les voyageurs se reposer, je sens la main de Logan remonter le long de ma cuisse. Je tourne la tête dans sa direction, mais à cause de la pénombre, je ne peux déchiffrer son expression.
Ses doigts sont légers sur ma peau et se faufilent sous ma robe. Lorsqu'il commence à caresser ma fente à travers la dentelle de mon sous-vêtement, je serre les cuisses pour emprisonner sa main. Je capitule totalement, même si je me doute que n'importe qui pourrait se rendre compte de ce que nous sommes en train de faire. Pour m'empêcher de gémir bruyamment alors que ses caresses se font plus appuyées, je presse mes lèvres contre celles de Logan.
Il répond ardemment à mon baiser et décale mon string pour glisser deux doigts en moi. Je sens l'orgasme poindre à l'horizon tandis que ses doigts vont et viennent de plus en vite. Je halète contre sa bouche et Logan trace des cercles sur mon clitoris du pouce. Mon orgasme me prend par surprise et je plante mes dents dans la lèvre de Logan pour étouffer mon cri.
Alors que je suis en train de reprendre mes esprits, la pensée qui me traverse est que je n'aurais jamais imaginé faire cela un jour. Après tout, depuis que je connais Logan, je n'arrête pas de faire des choses que je n'aurais jamais pensé faire. Du coin de l'œil, j'aperçois Logan glisser ses doigts dans sa bouche, en ne me lâchant pas du regard.
- J'ai envie de toi, Poupée, murmure-t-il à mon oreille.
- Logan, je gémis en réponse.
Moi aussi, j'ai tellement envie de lui, mais nous sommes dans un avion, avec de nombreuses personnes autour de nous et encore plusieurs heures avant d'atterrir. Nous allons donc devoir patienter d'être de retour sur la terre ferme avant de succomber à notre attirance et au désir. Seulement, Logan semble avoir une idée derrière la tête puisque je le vois se mettre debout et m'inciter à faire de même.
- Qu'est-ce que tu fais ? je murmure pour ne déranger personne.
- Suis-moi.
Je comprends ce qu'il a en tête avec le petit sourire en coin qu'il arbore.
- Tu es complètement fou, dis-je en secouant la tête.
- Oui, fou de toi, répond-t-il.
Je reste sans voix après sa déclaration. Cette phrase me touche au plus profond de moi, mais je ne peux pas m'attarder sur cette pensée, puisque Logan se penche vers moi. Il presse ses lèvres sur les miennes et j'entoure son cou de mes bras. Il se redresse, m'entraînant avec lui. Sans perdre de temps, il nous guide en direction des toilettes les plus proches.
Elles sont un peu plus spacieuses que les toilettes de la classe économique, mais ce n'est pas immense non plus. Dès que la porte se ferme derrière nous, nos bouches se rejoignent et nos corps entrent en collision. Logan me soulève et je me retrouve assise à côté du lavabo, de sorte que nos visages soient au même niveau.
Rapidement, le baiser devient sauvage et sa main se faufile sous ma robe. D'un geste sec, il déchire mon string et me caresse le clitoris. J'essaie de faire le moins de bruit que possible, mais ce n'est pas évident alors que ses doigts me touchent si divinement. De sa main libre, Logan défait la braguette de son jean et le baisse pour libérer son érection.
Je vois dans ses yeux un infini désir et je ne peux détacher mon regard du sien. Quand il presse son gland contre mon entrée, je mords son épaule pour rester silencieuse. D'un coup de rein brutal, il entre en moi jusqu'à la garde et commence à me pilonner avec vigueur.
Pour l'un comme pour l'autre, l'orgasme arrive vite. Nos respirations sont haletantes et nos peaux brûlantes. Logan caresse mon clitoris et nous jouissons au même moment. Nous restons un instant sans bouger, ma tête posée sur son épaule.
Puis, avec une extrême douceur, il se retire, les yeux rivés à mon entrejambe. Alors que je sens son sperme s'écouler de ma fente, il s'agenouille et son visage se retrouve entre mes jambes. Sa langue me lèche de bas en haut, ses mains agrippées à mes cuisses. Je renverse la tête en arrière et ondule du bassin. C'est si bon. Un instant plus tard, je sens un autre orgasme arriver. Logan glisse sa langue en moi et remonte pour prendre entre ses lèvres mon clitoris.
J'ai chaud, je halète, je tire les cheveux du VP. Soudain, j'entends du bruit à l'extérieur de la cabine des toilettes. Je me rends compte que cela doit faire un moment que nous avons disparu. Je me fige.
- Logan... je murmure.
- Hmm.
Son grognement contre ma fente envoie des vibrations dans tout mon corps. S'il a aussi entendu, il n'en laisse rien paraître et continue de me mener à la jouissance. Malgré tout, lorsqu'il mordille mon clitoris, je jouis.
Après un baiser sur mon ventre, Logan se remet debout. Mon string déchiré gît au sol et je le vois le ramasser et le glisser dans la poche de son pantalon. Je me sens tellement bien que j'ai l'impression de flotter. Heureusement, nous ne croisons personne sur le chemin de retour à nos sièges, sinon je pense que je serais morte de honte. Nous inclinons les dossiers de nos fauteuils et nous couchons l'un contre l'autre. Nous nous endormons très vite, les bras de Logan autour de moi.
VOUS LISEZ
Hell's Bastards
Roman d'amourÀ cause de la pandémie de Covid-19, un confinement est mis en place. Quand mon père me propose de passer ces semaines d'isolement à venir avec lui, dans son club de motard, j'accepte. Mais j'étais loin de me douter que cette décision serait détermin...