Chapitre neuf

322 27 24
                                    

Ashton

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ashton

« Aucune restriction judiciaire n'est imposée, mais pour éviter d'ébranler encore plus votre dossier, de retarder la procédure peut-être serait-il mieux de ne plus vous rendre à l'école..., me suggère timidement Abigaëlle.

Son annonce m'a laissé sous le choc. Nous étions rentrés et je m'étais laissé tomber sur le canapé. La tête entre mes paumes de main, je peine à retrouver mon calme.

— Monsieur Simmons..., reprend-elle en brisant à nouveau le silence. »

Elle s'installe à mes côtés, et je la sens déposer sa main sur mon épaule. Je me redresse subitement, reculant d'un pas. Je lis dans son regard qu'elle s'excuse. Je n'aime pas sentir ce contact physique.

« Pourquoi ? Que se passe-t-il ?, peiné-je à demander.

— Vos altercations avec votre ami devant et proche l'école ne vous donne pas une bonne image..

— Attendez attendez quoi ? Mais quel ami à la fin ? Je ne connais personne !

— Je.. Hum c'est ce qu'on a entendu, je n'en sais pas plus.

— La seule personne avec qui je vais à l'école c'est mon beau-p... »

Je m'interromps brusquement. Est-ce lui ? Mon ami ?

Avant que Jade ne soit renvoyée chez ses grands-parents, j'ai été la récupérer au service de garde. Il pleuvait ce soir-là, les enfants étaient à l'intérieur. Le temps qu'elle n'arrive, on m'a parlé. Il m'a parlé. Depuis ma sortie de prison, ça m'est arrivé plusieurs fois qu'on m'interpelle, qu'on me dévisage. Je ne me suis pas inquiété.

« Eh, c'est pas vous êtes le type qui a été innocenté ?, avais-je entendu derrière moi.

Je m'étais retourné et avais découvert un homme, légèrement plus âgé que moi, trente ans tout au plus. Un regard perçant, d'un bleu froid. Je me souviens avoir froncé les sourcils, je me suis senti mal à l'aise en sa présence. Je lui avais confirmé d'un signe de tête.

— Si j'étais à votre place je quitterais la ville, voire le pays, m'avait dit cet homme en plongeant ses mains dans ses poches.

Son regard était tourné vers les grilles de l'école. Un air arrogant. Je l'observais, je ne comprenais pas pourquoi il me disait tout ça.

— Je ne quitterai pas la ville parce que le système a fait une erreur, je compte bien rebâtir ma vie ici, et la vérité et que tout rentre dans l'ordre, lui avais-je répondu. »

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant