Chapitre douze

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Ashton

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Ashton

Depuis bien longtemps j'ai réussi à dormir d'une traite et plusieurs heures. Avoir profité de cette journée, le week-end passé, avec Jade m'a fait du bien. Ces souvenirs ont remplacé les anciens ce qui m'a aidé à apaiser ces pensées destructrices et culpabilisantes incessantes. J'ai retrouvé le sommeil et je ne vais pas mentir, ça fait un bien fou. 

Cela dit, je devais avoir un sacré nombre d'heures à rattraper car je me réveille presque en retard pour aller travailler. Je fais le service de midi aujourd'hui et je dois partir, et bien maintenant. Je tente quand même une douche express.

Prêt en quatrième vitesse, je récupère mes affaires et verrouille la porte. C'est en m'apprêtant à sortir de mon immeuble que je remarque deux hommes adossés contre une voiture stationnée devant l'immeuble. Je fronce les sourcils un instant puis ne perds pas plus de temps avant de continuer mon chemin pour aller au travail.

« Monsieur Simmons ?, entends-je derrière moi.

Je me retourne surpris d'entendre mon nom. J'ai un pas de recul et la surprise doit probablement se lire sur mon visage à cet instant précis. Les deux hommes sont placés devant moi. Des plaques sont visibles, l'une est accrochée à sa ceinture, pour l'autre homme elle est au bout d'une chaîne pendouillant autour de son cou.

Ils font partie de la police. 

— Oui ?, réussis-je à dire en déglutissant.

— Je suis l'agent Nolan et voici mon collègue, l'agent Gideon. Nous faisons partie du bureau des enquêtes sur les homicides. Nous aurions quelques questions à vous poser, répond l'un des deux hommes.

— Des homicides ?, répète-je. C'est au sujet de Clara ? » 

Je sens mon rythme cardiaque s'accélérer considérablement dans ma cage thoracique. Pourquoi revenir me parler de ça maintenant ? Une multitude de questions fait surface dans mon esprit. Est-ce qu'ils ont finalement changé d'avis et je suis de nouveau coupable, ils sont là pour m'enfermer ? Non. Ça ne peut pas marcher comme ça. Impossible. N'est-ce pas ? Je fais un pas en arrière.

« Oui, répond le second agent. Comme vous le savez sûrement, l'enquête a été réouverte. Et vous étiez présent sur les lieux du crime.

— J'ai déjà dit tout ce que je savais, je l'ai répété un millier de fois et vous m'avez jeté en prison malgré ça.

Je ne réfléchis qu'à moitié à mes mots. Mon ton est sec, je suis sur la défensive. Probablement pas la meilleure stratégie quand on est innocent mais je n'aime pas remuer le passé. Même si, une partie de moi veut que justice soit faite. Pour elle. Pour moi aussi.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant