Chapitre quatorze

199 19 27
                                    

Ashton

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ashton

Tu me manques Clara. Tu me manques beaucoup. La culpabilité n'a jamais quitté mon être, cette sensation d'impuissance qui s'est accaparée de mon corps cette nuit, je la ressens encore trop bien aujourd'hui. Une partie de moi se dit que c'est le prix que je dois payer, cette dette que j'ai envers toi. La sentence ultime dont je n'ai pas le droit de me défaire.

Revivre cette journée là, mettre des mots dessus pour l'expliquer en détail à l'agent Nolan a été une douloureuse épreuve. Ma voix s'est brisée plusieurs fois, mes mains ont tremblé, mon souffle était saccadé.

« Avez-vous une idée de qui aurait pu s'en prendre à la victime ?, reprend Nolan. Avez-vous vu quelqu'un quand vous vous êtes approché d'elle ?

— Je n'ai vu personne, j'ignore depuis combien de temps elle était là quand je l'ai vue, dis-je en secouant la tête.

— Avait-elle des ennemis ?

— Excepté son petit-ami non. Il la violentait, l'informé-je.

L'agent regarde ses notes, tournant les pages pour analyser les mots gribouillés sur ses pages blanches.

— Vous m'avez dit qu'elle avait emménagé chez vous c'est bien ça ? Votre relation avait-elle pris un autre tournant ? Est-ce pour ça que son petit-ami aurait pu être en colère ? Jaloux peut-être ?

— Je l'ai hébergée parce qu'elle avait des problèmes avec lui, il était violent et agressif. Sa jalousie était toxique oui. Mais ça a commencé bien avant qu'elle ne vienne chez nous. Je voulais juste qu'elle se sente en sécurité alors je lui ai proposée de vivre avec ma fille et moi.

— Nous n'avons jamais trouvé une quelconque trace ou antécédent entre elle et ce petit-ami.

— Elle n'a jamais porté plainte, rien n'a jamais été révélé. C'est à peine elle voulait m'en parler à moi. Elle avait peur de lui et il avait les moyens de s'en sortir. Mais je vous dis que si vous devez interroger quelqu'un au lieu de perdre votre temps avec moi comme y a deux ans, c'est à lui qu'il faut parler.

— Il a un alibi, à part votre version, rien ne le relie au soir du meurtre. Vous avez dit aussi qu'elle était revenue chez vous cette journée là..., commence-t-il en relisant ses notes, bouleversée. Une idée de pourquoi ?

— Elle ne me l'a pas dit, elle m'a juste dit qu'elle voulait que je lui change les idées. Il a dû lui arriver quelque chose mais même si j'avais des suppositions, on ne parlait pas de ce sujet là.

D'autres questions, toujours les mêmes, toujours les mêmes réponses. C'était épuisant, étourdissant.

— Vous en avez encore beaucoup des questions ? Je vous ai dit tout ce que je savais, m'agacé-je sentant l'impatience couler dans mes veines.

— Je veux comprendre, qu'on éclaircisse tous ces éléments contre vous pour nous mener sur la piste de celui qui a tué votre amie.

— Il n'y a toujours que deux solutions, les mêmes qu'avant, soit un taré est passé à cet endroit là soit c'est son connard d'ex qui l'a tuée ! »

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant