Chapitre seize

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Ashton

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Ashton

Une petite tête blonde est assise sur mes genoux pendant que je l'aide à faire sa grille d'écriture. Cette impression de vivre une vie normale, aider ma fille à faire ses devoirs à la fin de la journée, ça me fait du bien. L'air est léger, l'ambiance est agréable.

« Papa c'est dur de faire le f..., m'informe Jade d'une petite voix.

Je place mon visage au dessus de son épaule. Toutes ses lettres sont parfaitement tracées, mais il est vrai que la sixième de l'alphabet lui donne du fil à retordre. Je passe mon bras autour d'elle et attrape sa petite main qui tient déjà un crayon.

— On va le faire ensemble d'accord ? »

Elle hoche vivement la tête et je suis en mesure de lire la concentration donc elle fait preuve sur son visage. Les sourcils légèrement froncés, les lèvres pincées. J'esquisse un sourire et ensemble, je lui montre comment faire les courbes de la lettre. Plusieurs essais, plusieurs mots, et elle n'a plus besoin de mon assistance pour exceller dans sa calligraphie. Je suis toujours surpris de voir à quel point elle progresse et comprend vite. Son apprentissage est rapide. C'est comme si chaque lettre tracée était un pas de plus vers son autonomie, chaque mot écrit une affirmation de sa capacité à communiquer avec le monde qui l'entoure. C'est le début d'un voyage passionnant à travers le paysage de la langue écrite.

« Regarde papa j'ai réussi !, s'exclame la jeune enfant fière d'elle.

— Bravo ma puce ! Tu es douée ! »

Elle gigote sur mes genoux pour parvenir à se retourner. Se mettant face à moi, elle enroule ses petits bras autour de mon cou. Fière d'elle, Jade est comme un rayon de soleil qui perce les nuages, une étoile brillante qui scintille de sa propre lumière. C'est comme si son cœur était une mélodie joyeuse qui résonne dans tout son être, une symphonie de confiance en soi qui emplit l'air. À chaque réussite, chaque épreuve de franchie, elle arbore ce même air qui, j'espère, ne quittera jamais son visage. Elle mérite d'avoir cette confiance en elle, de savoir qu'elle est capable de tout affronter.

La fin de l'après-midi approche bien trop rapidement. Ma chère belle-mère va bientôt rentrer et je ne peux pas mentir qu'éviter toute confrontation ou commentaire serait un luxe pour ne pas gâcher la belle journée que je passe. C'est l'une des premières fois qu'elle se passe sans pépin et je commence à me dire que j'y prendrais bien goût.

« On se revoit vite ma puce, d'accord ?, dis-je à ma fille m'abaissant à sa hauteur.

— Promis papa ?

— Promis. »

J'ai le droit au plus beau des sourires quand elle m'offre un câlin. Une petite fille si douce qui me serre dans ses bras avec une force qu'on ne lui soupçonnerait pas. Je la garde contre moi de longues secondes. Sa tête cachée de mon cou, je devine ses pensées. J'ai les mêmes. Est-ce notre dernière étreinte ? Combien de temps avant que nous nous revoyons ? On ne peut s'empêcher tous les deux de penser aux dernières fois où nous avons été séparés l'un de l'autre.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant