Chapitre vingt-cinq

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Ashton

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Ashton

La sensation d'un premier baiser, cette gêne des premières fois mêlée à une curiosité insatiable de découvrir l'autre. Lorsque je quitte ses lèvres, ses prunelles vertes fixent les miennes, un sourire espiègle sur le visage. Je sens le bout de ses doigts tracer des formes abstraites à l'arrière de ma nuque. Le temps semble encore une fois suspendu, je me perdrais dans l'intensité de son regard aussi clair par sa couleur qu'assombri par l'obscurité du lieu.

Cette interlude d'une douceur fougueuse se rompt alors que j'entends certaines voix derrière nous. Le regard de la jeune femme se dépose par dessus mon épaule, la seconde d'après elle roule les yeux. Après m'être légèrement tourné, je discerne un amusement évident dans les yeux de ce que je suppose être les amies de la brune. Je reconnais celles avec qui elle a dansées plutôt. Ce moment de complicité n'est surement pas passé inaperçu.

« Le spectacle vous plaît ?, lance Abigaëlle à ses amies.

Ses doigts quittent malheureusement ma nuque.

— On s'apprêtait à partir, on se doutait pas que tu étais... occupée, réplique une jeune femme blonde tout en portant son regard sur moi.

Je me recule légèrement pour ne plus leur faire dos, mais à ma grande surprise, Abigaëlle me retient, glissant sa main sur mon bras.

— Eh oui, je le suis, lâche la jeune brune amusée par la situation. Avancez, je vous rejoins. »

Les cinq femmes dont j'ignore toujours le prénom, s'en vont par la porte arrière en rigolant. L'une d'entre elles me lance un clin d'oeil. Je ne peux empêcher le rire qui s'échappe de mes lèvres. Cette situation est bien amusante.

Abigaëlle tire sur mon bras et sans attendre, écrase à nouveau ses lèvres sur les miennes. Je ne me fais pas prier pour reprendre ma place entre ses jambes. Je sens son sourire à travers ce nouveau baiser, étirant le mien. Ses fins doigts toujours aussi glacés viennent caresser mes joues. Cette sensation, ce contraste avec la chaleur de ma peau me fait frissonner plus que je ne l'aurais pensé. Abigaëlle s'éloigne de mon visage, laissant son pouce glisser sur ma lèvres inférieure, retirant le gloss qu'elle m'a probablement laissé.

« Mes amies attendent après moi..., finit-elle par dire une mine que j'interprèterais désolée.

— Ne les faites pas attendre trop longtemps dans ce cas. »

Je me recule, lui tendant ma main pour l'aider à descendre de ce comptoir. Je l'observe replacer correctement sa jupe. Cette femme est ravisante dans le moindre de ses mouvements. D'un geste habile, je la vois remonter ses cheveux en une queue de cheval tout en m'esquissant un sourire. Me voilà à espérer revoir ce sourire plus souvent.

Je décide de la raccompagner jusqu'à la porte de sortie, c'est-à-dire à peine une dizaine de pas de l'endroit reculé dans lequel nous nous trouvions. La porte entrouverte, un pied à l'extérieur, sa silhouette se tourne une dernière fois vers moi.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant