Chapitre trente et un

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Ashton

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Ashton

Deux semaines. Seize jours précisément. C'est le temps qu'il me reste à attendre avant que l'audience pour récupérer la garde de Jade ne soit rendue. Après ce jour-là, tout rentrera dans l'ordre, chaque chose sera à sa place, et ma fille sera auprès de moi. Nous reprendrons enfin une vie normale, je pourrais la conduire à l'école, aller à son spectacle de fin d'année, peut-être qu'elle voudra s'inscrire à un club cet été ? J'irai la voir à ses compétitions, ou bien ses représentations. Si elle veut faire de la peinture, j'exposerais chacune de ses oeuvres. Le bonheur, cette boule de joie qui nous fait vibrer, qui nous fait vivre, est en train de grossir en moi. Le bout du tunnel, je l'aperçois et bientôt, cette lumière sera à moi et rien ni personne ne pourra obscurcir ma vie à nouveau.

Je ne parle pas beaucoup des dates, du processus avec Jade. Je lui dis quand les étapes avancent, mais je ne souhaite pas l'accabler avec trop d'informations. Je lui communique les plus importantes, comme cette date qui sera notre délivrance mais pas plus. Je ne manque pas d'en parler également avec Abigaëlle. Ne pouvant m'empêcher de lui partager cette si belle nouvelle que m'a annoncé mon avocat, je l'ai appelée. Par chance elle n'était pas en rendez-vous ou en intervention.

« Je dois voir l'avocat la semaine prochaine pour continuer de constituer le dossier, informé-je Abigaëlle.

— Je mettrai à jour mon rapport concernant mes visites, les améliorations que vous avez faites depuis ma première évaluation de votre appartement !, s'enchante la brune de l'autre côté du combiné.

— Merci, infiniment, sans vous je ne sais pas comment on s'en serait sortis, lui dis-je sincèrement. Je ne sais pas comment vous remercier suffisamment.

— Vous me remercierez quand tout sera fini, reprend-elle. Et je ne serai pas contre ces fameuses brioches à la cannelle, m'avoue-t-elle en rigolant.

— Pourquoi ne pas célébrer dès aujourd'hui cette petite victoire ?

— C'est une bonne idée, j'ai une visite cet après-midi mais je serai toute à vous après ! »

Je souris comme un imbécile. Je secoue la tête pour chasser certaines pensées de mon esprit et m'apprête à lui répondre quand un bruit strident se fait entendre.

L'alarme incendie.

Jade.

Je fronce les sourcils et mon premier instinct me crie de rejoindre ma fille dans la chambre. Je la découvre les mains sur les oreilles, recroquevillée au pied de son lit. Elle est apeurée, les yeux fermés si fort que des plis sont perceptibles sur son front.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant