Chapitre quarante-neuf

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Abigaëlle

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Abigaëlle

De : Jules

Je t'attends avant d'y aller, dépêche-toi.

À : Jules

Je me mets en chemin, j'arrive.

Je réponds rapidement à mon ami et enfile mes chaussures. J'ai passé les derniers jours chez Ashton, même si je devrais plutôt dire depuis qu'il a récupéré la garde officielle de Jade.

Il n'est retourné travailler qu'après s'être assuré qu'il n'y croiserait pas Kyle. Il a essayé de l'appeler, mais Ashton refuse de lui parler. Il est blessé, il se sent trahi et j'ai dû le raisonner pour qu'il parle avec Diego et ne pas partir sans lui donner une explication. Il lui a donné un préavis de deux semaines avant de quitter son poste pour lui laisser le temps de trouver un remplaçant. Selon lui, c'est le temps de prendre un nouveau départ, même s'il n'a aucune idée de ce qu'il fera par la suite. Mais c'est là que j'interviens, sauf que ça aussi, il l'ignore.

J'embrasse la joue de l'homme qui partage ma vie depuis quelques temps déjà d'un geste si naturel que je ne m'en rends pas compte sur le moment. Tout est devenu si simple entre nous depuis qu'il est officiellement un dossier classé dans mon bureau.

— Je pensais que tu ne travaillais pas aujourd'hui ?

— J'ai juste une affaire de dernière minute à gérer, je ne mens qu'à moitié, mais je reviens vite.

Oui j'ai une affaire à régler, seulement pas le genre d'affaire auquel il pense. Et à bien y penser, j'en ai deux à gérer. 

L'instant d'après, je suis en voiture et conduis le ventre noué. Quand Jules m'a contactée hier soir pour m'expliquer qu'avec Harry, ils ont pris position pour Ashton, j'avais du mal à y croire même si je l'avais espéré.

Jamais Chris ne se serait raisonné face à moi, après tout je ne suis qu'une femme à ses yeux. J'ai toujours eu moins de poids comparé à deux de ses amis qu'il respecte et estime. Les rues new-yorkaises défilent sous mes yeux tout comme les souvenirs partagés avec Chris. Il m'arrive de regretter l'homme qu'il était quand nous nous sommes rencontrés, mais je réalise ensuite qu'il n'a jamais existé. Ça a toujours été un masque, un rôle qu'il jouait pour avoir le monde dans ses poches, et il y arrivait à merveille.

Je chasse ces images en me garant puis rejoins d'un pas rapide Jules qui m'attend à l'entrée de l'immeuble. On se salue d'un hochement de tête, ni lui ni moi d'humeur à plus. Quelques instants plus tard, le bruit des portes de l'ascenseur s'ouvrant sur notre étage me sort de mes pensées.

— Suis-moi, m'informe Jules en ouvrant la marche.

— Et s'il était au bureau aujourd'hui et nous surprenait ?

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant