Chapitre trente-huit

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Ashton

J'ai à peine eu le temps de retirer de souffler après ma journée de travail qu'Abigaëlle est arrivée et s'est jetée sur mes lèvres. Non que je m'en plaigne, bien au contraire. Ses lèvres m'ont manqué, bien évidemment. Ses mains qui parcourent ma peau sous mon t-shirt avant de l'envoyer valser m'ont manqué également. J'ignore la raison de son désir soudain, mais il n'a fait qu'éveiller le mien en un rien de temps.

L'instant d'après, je suis assis au bord du lit de cet hôtel tout sauf luxueux avec à califourchon sur moi une femme qui ne semble pas rassasiée de mes lèvres. Pour ma plus grande joie, je continue de répondre à ses baisers avec avidité, laissant mes mains glisser sur sa taille. La gêne les doutes qui ont fait surface la première fois nous nous sommes retrouvés si intimes, tout ça a laissé place à une certaine confiance. Je n'ai plus peur d'agir, je ne doute plus.

C'est donc sans doute que mes bras s'enroulent autour de sa taille. C'est sans la moindre crainte que je la retourne pour l'allonger sur ce matelas bien moins confortable que son lit dans lequel j'ai adoré passé mes nuits. C'est toujours sans peur que je me glisse entre ses cuisses en retrouvant le chemin de ses lèvres. Qu'est-ce qui a changé en moi, je l'ignore mais depuis qu'elle a passé la porte de cette chambre, qu'elle m'a embrassé comme si j'étais le seul homme de sa vie, que j'étais le premier et le dernier qu'elle désirait embrasser, une confiance brûle en moi.

Je lui retire ses vêtement, les uns après les autres ils rejoignent le sol. Me laissant ainsi l'opportunité de caresser du regard son corps si parfaitement mis en valeur dans ses sous-vêtements blancs. Ses yeux trouvent les miens et me parlent sans qu'elle n'ait besoin de prononcer le moindre mot. La conversation a souvent été superflue entre nous, depuis le début. Nous avons une facilité à nous comprendre dans le silence, sans jamais avoir à parler. Avec habilité, ses doigts défont le bouton de mon pantalon que je m'empresse de laisser glisser pour n'avoir que nos sous-vêtements qui forment une barrière entre nos corps.

Après de délicieux instants à nous embrasser, à découvrir le corps de l'autre sous nos mains comme si c'était la première fois, je ne peux lui cacher plus longtemps mon désir qui durcit contre elle. Alors que je libère sa poitrine de sa dentelle, mes lèvres s'en emparent aussitôt, lui arrachant certains soupirs. Ses doigts glissent dans mes boucles tandis que ma bouche trace un chemin jusqu'à son bas-ventre. Je relève les yeux vers elle, la respiration haletante, Abigaëlle m'observe de ses yeux verts, m'offrant tacitement l'accord, ou l'ordre, de continuer sur ma lancée. Je ne me fais pas prier et fais glisser le long de ses jambes sa culotte assortie à la dentelle retirée quelques instants plus tôt.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant