Chapitre quarante-trois

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Ashton

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Ashton

L'angoisse est à son comble. Mon costume me semble bien trop étroit. Je me sens étriqué dans ma chemise, comme si je n'avais pas assez d'espace pour que mon coeur puisse battre comme il le doit. Ma respiration est complètement saccadée quand je passe les portes d'entrée du tribunal. Mes mains sont moites, c'est désagréable. Chaque pas que je fais dans le bâtiment imposant m'évoque les souvenirs douloureux de mon passé récent, lorsque ces mêmes murs de la justice semblaient s'effondrer autour de moi. Je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de nervosité, comme si les mêmes forces qui m'ont injustement éloigné de ma fille planaient toujours dans l'air.

Une petite tête blonde court vers moi et m'extirpe de mes pensées depuis le couloir. Je récupère Jade dans mes bras et me redresse en la serrant contre moi. Son odeur de bébé chatouille mes narines. La savoir ici, même si elle ne participera pas à l'audience, me fait du bien. Sa présence me calme, et elle me donne la force d'entrer dans cette salle et d'en ressortir avec la garde accordée. Du moins, avec la confiance que sa garde me sera retournée.

« Comment tu vas ma princesse ? je lui demande en embrassant son front.

— Bien ! Papi Michael m'a dit qu'on allait rentrer à la maison ensemble bientôt.

— Oui ma puce, bientôt c'est promis. »

Je salue Michael et Pascale qui se sont rapprochés de nous. Jade gigote dans mes bras pour retrouver la terre ferme. Elle tire sur mon bras pour m'attirer vers une jolie brune. Mes yeux remontent vers elle et mon coeur s'allège un peu plus. Sa positivité naturelle est réellement ce qui m'apaise.

« Abby ! T'es venue toi aussi, s'enthousiasme Jade en serrant les jambes d'Abigaëlle.

— Evidemment, répond-elle en s'accroupissant pour la prendre dans ses bras. »

Je les observe en souriant tendrement. La plus grande des deux se redresse et m'adresse un sourire rassurant. Sa main se tend vers moi, je la lui serre en retenant une mine à la fois amusée et gênée. Je n'ai pas vraiment l'habitude, disons, de lui serre la main pour la saluer.

Mes anciens beaux-parents la saluent à leur tour. Son ton est professionnel, elle dégage ce charisme qui fait que chacun ne peut juste pas passer à côté d'elle sans l'écouter. D'une élégance sans précédent, elle est tout simplement ravissante. Le bleu de sa chemise et ses cheveux élégamment relevés en une queue-de-cheval lui donnent de belles couleurs et met en valeur les traits fins et précis de son visage. C'est une belle femme, personne ne peut argumenter sur ce point.

Après quelques minutes à patienter et à discuter, mon avocat se joint à nous. Si au début je ne l'ai pas apprécié, il est bon dans son domaine et je lui fais confiance. Jade n'assistera pas à l'audience, elle restera dans le couloir avec Pascale. Peut-être qu'il aurait été mieux pour elle de ne pas être du tout présente au tribunal mais après discussion, ça ne devrait pas durer longtemps et je vais vouloir la voir à la seconde même où je sors de cette pièce.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant