Chapitre cinq

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Ashton

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Ashton

Deux semaines se sont écoulées depuis nos reprises, celle de l'école pour Jade, le travail pour moi. Nous nous en sortons bien, tous les deux. Elle s'est fait des amis, s'entend bien avec tout le monde et c'est tout ce que j'espérais. Elle a décidé de ne pas s'inscrire à d'activité pour le moment et préfère s'amuser avec les autres enfants du service de garde. Les gardiens sont tous aimables et attentionnés envers Jade, je bien heureux d'entendre ça.

J'ai eu l'occasion de discuter avec certains d'entre eux en venant la récupérer à la fin de la journée. Certains se sont montrés très accueillants et compatissants, d'autres ont eu la délicatesse de ne pas mentionner mon passé et certains ne m'ont pas vraiment adressé la parole. J'en étais conscient, je me doute bien qu'un ancien prisonnier ne fait pas l'unanimité proche d'enfants. Mais je suis rassuré de savoir ma fille entre les mains de ces personnes, l'adaptation a été difficile pour moi, mais elle me montre chaque jour le chemin à prendre. C'est une jeune fille pleine de ressources et elle a beaucoup à apprendre au monde, à m'apprendre.

Je me réveille avant Jade, en ce samedi matin, je me dis qu'elle mérite de dormir un peu plus longtemps. Ça lui fera du bien. Je profite du moment calme pour ramasser un peu dans l'appartement. Ranger, nettoyer pour pouvoir profiter de la fin de semaine sans penser à ça. Je n'ai jamais été un as du ménage auparavant, mais une chose est certaine, avec la discipline qu'on nous impose en prison, c'est désormais ancré en moi : tout doit être à sa place.

Une rapide douche, j'entends doucement Jade émerger de son sommeil. Elle n'est pas matinale et n'aime pas se réveiller, sauf pour aller à l'école. Je vais lui embrasser le front tendrement et décide de la surprendre avec un déjeuner différent de ses typiques céréales. Des pancakes, quoi de mieux pour commencer un samedi.

Sur le point de commencer la cuisson, j'entends toquer à la porte. Je fronce les sourcils, je n'attends personne. J'essuie mes mains avec le tissu à ma portée et vais à l'entrée.

Trois personnes, deux hommes, une femme. Je n'aime pas ça. Les hommes portent une sorte de veste noire, ça ressemble bien trop aux personnes qui m'ont arraché à ma liberté il y a deux ans. Ils sont de la même corpulence que moi, un bon mètre quatre-vingt cinq je dirais. L'un a les cheveux coupés courts, blond. L'autre est de couleur cuivré, les yeux verts. Quant à la jeune femme, sa taille ne doit pas dépasser le mètre soixante-dix, de longs cheveux bruns retenus à l'arrière par une pince. Je les détaille longuement. Je suis stoïque, je n'arrive qu'à faire un pas de recul, ne réalisant pas ce qu'il se passe.

« Monsieur Simmons ?, me demande alors la femme qui les accompagne.

Je peine à hocher la tête, les yeux probablement écarquillés. Non, je n'aime pas ça.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant