Chapitre huit

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Ashton

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Ashton

« Papa je t'ai fait un bracelet à l'école regarde ! s'exclame ma petite tête blonde préférée.

Jade me montre fièrement un bracelet en ficelle. Je souris, tellement attendri qu'elle ait décidé de m'en faire un, à moi.

— Il faut faire un vœu d'accord ? Quand je vais te mettre le bracelet tu fais un vœu et après il va se réaliser !

— C'est vrai ça ? Il est magique ! commenté-je en l'écoutant avec attention.

— Oui ! »

Elle se dandine sur le lit qu'elle occupe chez ses grands-parents. Elle me raconte sa journée, m'explique comment ils ont préparé le spectacle de fin d'année. Elle est vraiment heureuse de pouvoir participer à cette représentation. Surtout, cette année j'allais pouvoir y assister, et elle en était toute excitée.

Malgré qu'elle ait dû retourner chez mes beaux-parents, Michael la conduit tous les matins à l'école dans le quartier. Je vais la voir parfois le matin quand ils arrivent en avance. J'apprécie sincèrement que mon ancien beau-père fasse le trajet ainsi, étant à la retraite ça ne le dérange pas. Mais il pourrait vouloir faire autre chose de ses journées, et je le comprendrais.

Il est un peu la dernière famille, si je peux le dire ainsi, qu'il me reste. Nous avions une bonne relation quand j'étais avec sa fille. C'était un peu comme le paternel que je n'ai jamais eu. Il m'a appris beaucoup de choses, comment devenir l'homme que je suis.

Quand Émilia, la mère de Jade, a décidé de nous quitter, ça nous a un peu éloigné avec Michael. Et après, avec les accusations, le procès, la prison j'ai perdu ce lien qui m'était si précieux. Je sais que grâce à Jade dans nos vies, il continue de m'estimer mais ça ne sera probablement plus jamais comme avant. Et ça m'attriste beaucoup.

J'ai encore du mal à dire son prénom. Ce sentiment d'avoir trouvé sa personne, d'envisager le futur avec celle-ci, de fonder une famille, d'être prêt à traverser les épreuves sur notre route, ce sentiment je l'ai ressenti si fort. J'étais sûr de finir ma vie à côté de cette femme. Mais la maladie nous a frappés de plein fouet. Surtout Émilia. Je me rappelle son état se détériorer au fil des jours, des semaines.

La grossesse n'était pas prévue, on n'y pensait pas pendant qu'elle était à l'hôpital. Avoir un enfant dans ces conditions, ce n'est clairement pas l'idéal et surtout ça aurait pu être dangereux pour elle. Nous fêtions nos quatre ans de relation, elle était toujours faible mais le traitement lui avait donné une force et une motivation de profiter de la vie. Alors j'avais organisé une soirée spéciale, pour nous deux. Juste elle et moi, laissant la maladie sur le pas de la porte. C'est cette nuit là qu'elle est tombée enceinte. Nous ne l'avons appris que cinq semaines plus tard, c'est comme si les symptômes de la maladie et le traitement avaient dissimulé ceux d'une grossesse.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant