Chapitre trente-sept

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Abigaëlle

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Abigaëlle

Mon lit est affreusement vide lorsque je me réveille ce matin. J'ai encore l'impression de sentir son odeur sur l'oreiller droit. Je l'attrape et le serre contre moi en repliant mes jambes. Ashton n'a passé que cinq nuits ici, et pourtant je me suis habituée à sa présence. Son odeur chaleureuse, boisée, légèrement épicée. Je hume le drap, cette fragrance évoquant sa virilité vulnérable, mêlant des notes naturelles du musc.

Sa signature olfactive est tout simplement captivante et je ne m'en lasse pas. Elle me transporte dans cette atmosphère réconfortante. Ma raison me hurle de ne pas m'attacher plus que je ne le suis, me hurle de faire attention. Et pourtant, je n'ai qu'une envie c'est de me réveiller à nouveau aux côtés de cet homme.

Je pousse un grognement mécontent en me levant finalement. Je n'ai aucune envie d'aller travailler. J'ai à peine dormi la nuit dernière et je suis affreusement fatiguée, mais en tant que femme responsable six jours sur sept, je me dois de m'activer si je ne veux pas arriver en retard au bureau.

Harry est rentré hier soir de sa formation, ce qui a signifié le départ d'Ashton à mon plus grand regret. Non pas que je le préfère à mon colocataire, mais disons que je me sens bien au chaud dans ses bras à lui. Je dors tout simplement mieux.

La charge mentale qui vient avec mon travail n'est pas évidente, et chaque je me lève avec la responsabilité lourde, mais importante, de veiller sur le bien-être des enfants les plus vulnérables de la société. Ces enfants méritent que quelqu'un pense à eux. Le travail commence souvent bien avant que je n'arrive au bureau, je peux être amenée à répondre à des urgences ou à des situations critiques en dehors des heures de travail régulières. Par chance, j'ai le temps d'avaler une tasse de café avant de me mettre en route.

Arrivée au bureau, je me plonge dans une montagne de dossiers, j'ai l'impression que cette pile ne désemplit jamais et ça me rend toujours aussi triste. J'examine attentivement les détails des cas que je supervise. Je peux en gérer une dizaine en même temps, agençant les rencontres, les interventions, les réunions avec les avocats et j'en passe. Les journées sont ponctuées de réunions avec d'autres professionnels, tels que des psychologues et des éducateurs, afin de coordonner les efforts visant à assurer la sécurité et le développement optimal des enfants.

J'aime mon travail, c'est ma raison de vivre, littéralement. Parfois à trop m'impliquer, je le sais, mais si je ne le fais pas, si je ne fais pas de ces enfants ma priorité, qui d'autre le fera ?

Les visites sur le terrain constituent une part essentielle de mon travail. Je me rend dans les foyers d'accueil, les écoles, et parfois même les centres médicaux pour s'assurer que les enfants reçoivent les soins et le soutien dont ils ont besoin. Sans parler des visites où malheureusement, je dois retirer un enfant de son foyer familial pour sa protection. Ces visites peuvent être émotionnellement éprouvantes, mais elles sont cruciales pour comprendre pleinement la situation de chaque enfant. Je ne traite aucun cas à la légère.

My unfairness' shadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant