Chapitre 21

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Samedi 29 janvier 2022

Je le regardais dormir depuis des heures, je n'osais pas m'éloigner de lui de peur de le retrouver mort sur mon canapé le lendemain, mais surtout de peur qu'il se réveille. J'étais assise dans le fauteuil en face, dans la pénombre d'une lampe de chevet à ronger mes ongles.

Le blondinet soupira longuement et s'étira avant d'ouvrir les yeux, il se retourna et son regard injecté de sang se posa sur moi.

- Qu'est-ce que tu fais là Lola ? Me demanda-t-il d'une une voix rauque et endormie.

- On est chez moi, tu as demandé à ce que je vienne te chercher dans ton palace au sous-sol du commissariat. Tu te souviens pas ?

Il prit un temps de réflexion en frottant sa barbe naissante.

- Si je m'en souviens. T'aurais dû me laisser là-bas.

- C'est pas mon genre et tu le sais.

Il ne semblait pas avoir envie de discuter, il se frotta les mains sur son jean et regarda l'heure sur son téléphone.

- Je peux prendre une douche avant de partir ?

- Vas-y tu connais le chemin. T'as des serviettes propres dans le tiroir sous la vaque et des brosses à dents neuves juste à côté. Précisais-je en regardant les étoiles par la fenêtre, gênée par sa présence ici.

- Merci.

Il se leva et quelques minutes plus tard j'entendais l'eau couler. Je laissais enfin sortir un soupire que je retenais depuis son réveil. Je me levais pour ranger le plaid, mes cookies qui trainaient encore sur le plan de travail et je me fis un café. Il était 5 heures et même avec une nuit de sommeil en moins je savais que je n'aurais pas envie de dormir avant ce soir. Autant être productive.

Le blondinet arriva à côté de moi, il ne portait qu'une serviette autour de la taille, des perles d'eaux s'agrippaient encore à sa peau, notamment ses épaules et ses cheveux. Il se saisit d'une tasse et se fit également couler un café.

- Fait comme chez toi. Indiquais-je en le regardant du coin de l'œil.

- Pourquoi t'es venu me chercher ? Me questionna-t-il dès que la machine se mit en sommeil.

- Parce que j'avais pas envie de te laisser dans la merde, c'est pas parce que tu m'as viré et que Damien va faire de même lundi que je n'ai pas de cœur.

- Il va pas te virer.

- Bien sûr que si.

- T'as pas compris. Me dit-il en se plaçant face à moi.

Il était trop proche et j'étais coincée par le plan de travail dans mon dos.

- Je t'ai viré toi, pas ton cabinet, je suis allé voir ton connard de pingouin et j'ai demandé à Damien de venir, j'ai négocié mon affaire contre ton poste. Je prends Victor en avocat et tu retrouves ta place dans la boite.

- Mathieu t'as pas fait ça ?

J'étais incrédule, il avait sauvé ma place, j'allais retrouver mon bureau lundi, mes collègues, mes clients, mes dossiers.

- T'avais déjà tout préparé, ce gros pigeon n'a eu qu'à reprendre tes notes et ta défense, il n'a même pas changé une ligne. Mon procès est assuré, mon image publique également et du coup t'es plus mon avocate.

Avant même que je réponde Mathieu colla ses lèvres sur les miennes, m'embrasant totalement. Je retrouvais sa bouche, sa peau, son contact et mon cerveau avait déjà cessé de réfléchir. Il laissa ma bouche pour s'attaquer à mon cou, remontant rapidement vers le lobe de mon oreille qu'il mordilla, j'étais déjà folle. Ses mains glissèrent sur mon corps jusqu'à mes cuisses et il me souleva pour m'installer sur le plan de travail. Il saisit le pan de mon pull pour le faire passer au-dessus de ma tête ainsi que le débardeur que j'avais en dessous, libérant ma poitrine dépourvue de soutien-gorge. Ses mains brulantes et avides de sensations parcouraient mon ventre puis mes seins, je me cambrais sous ses caresses, ma tête partant en arrière.

ERGA OMNES - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant