Chapitre 48

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Mercredi 18 mai 2022

- Aller les gars, on monte dans la caisse si vous voulez pas louper la balade en bateau !!! Cria Antoine en tenant la portière ouverte.

Noah et Rayan déboulèrent de la villa essoufflées, pas besoin de sortir de Saint Cyr pour savoir ce que faisait ces deux-là. J'avais toujours du mal à reprendre le contact avec Zeu, il ne cherchait d'ailleurs pas à discuter avec moi. En même temps j'étais quand même souvent avec Mathieu ce qui n'aidait pas vraiment notre réconciliation avec le copain de ma meilleure amie.

Je n'avais pas reparlé au blondinet depuis notre conversation à la machine à café. J'avais besoin de temps pour décider de faire le premier pas vers lui, il avait ouvert la porte, mais je ne lui avais toujours pas pardonné. Certes, depuis le début des vacances il était doux et prévenant, mais il restait tout de même un menteur.

Il devait craindre la réaction de sa famille et surtout la réaction de sa grand-mère et de son père. Mais il fallait en passer par là, je ne pouvais pas me rapprocher de lui et lui faire à nouveau pleinement confiance sans qu'il avoue ses fautes. Je gardais toujours cette crainte en moi qu'il m'arrache le cœur à nouveau, à cause lui j'avais failli perdre mon travail, ma réputation, ma dignité. Grâce à lui j'avais évité aussi le scandale de la vidéo de Victor, j'avais gagné des amis, Noah était heureuse avec Rayan, Ju' avait trouvé un confident en la personne d'Elyo. Et je ne vais pas me le cacher, j'adorais passé du temps avec Mathieu et le souvenir de nos nuits ensembles produisait encore des frissons sur tout mon corps.

Une main se posa sur mon épaule valide me faisant sursauter.

- On y va Blondie.

Je suivis ma meilleure amie dans le van qui nous emmenait au port. Antoine était au volant avec Mathieu à ses côtés au téléphone, il semblait qu'il était en train de régler des détails pour sa tournée d'été. La saison estivale allait bientôt commencer et PLK allait prendre la place de Mathieu pour les festivals qui allaient bientôt avoir lieu.

Le trajet se déroulaient bien et nous arrivâmes rapidement à l'endroit du rendez-vous, en descendant de la voiture, l'odeur de la mer m'enveloppa. Il faisait merveilleusement bon et le soleil semblait briller comme en plein mois de juillet. Le bateau que nous allions emprunter était plus proche d'un yacht que d'un petit bateau, la coque était immaculée, fraichement repeinte. J'étais estomaquée par la grandeur de celui-ci, le pont offrait une grande table avec des banquettes spacieuses, un solarium sur le devant de la proue, un étage, la cabine de pilotage pour le capitaine, et en dessous au pont inférieur, les chambres et la salle de bains. Evidemment tout était classe et neuf, cela respirait l'aisance financière. La pavillon flottait dans l'air chaud de la fin de la matinée, malgré de bonnes connaissances en géographie je ne parvenais pas à identifier le pays correspondant au drapeau.

Un homme nous aida à monter sur le bateau en empruntant la passerelle posée sur la poupe puis l'équipage se présenta. Le capitaine se nommait Luis, et il semblait enchanter de prendre la mer, et une femme qui nous devait être à notre service pendant toute la ballade. A peine installés autour de la table à déguster un verre de vin, les moteurs tournaient déjà et nous quittions doucement le port du village. Je ne savais pas exactement où nous allions, le mot d'ordre était plage, bronzage, bouffe et sieste. Je n'avais pas besoin d'en savoir plus.

- Tu t'appelles comment ? Demanda Ormaz à la serveuse qui lui montrait la bouteille de vin afin qu'il puisse lire le domaine.

- Jessica, Monsieur. Connaissez-vous cette appellation ?

- J'y connais rien en vin, t'as pas plutôt du Whisky ?

Elle approuva et disparu aussitôt. Ormaz avait envie de jouer et il avait jeté son dévolu sur la jeune Jessica, en même temps dans son ensemble bleu marine moulant, elle avait vite été repéré par les mâles du groupe. Elyo avait appuyé le regard en direction de son ami qui ne pouvait pas s'empêcher de regarder ses courbes. Aurélie avait pincé le bras d'Antoine pour qu'il regarde dans une autre direction et je n'avais pas pu m'empêcher de rigoler en les regardant, ils formaient un couple solide, rien de nocif ne s'échappait de leur relation. C'était quelque chose comme ça que je cherchais, mais je doutais de Mathieu pour pouvoir me donner ce genre de chose.

ERGA OMNES - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant