Chapitre 35

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Vendredi 6 mai 2022

-      C'est la raison pour laquelle, termina l'avocat général, je vous demande de laisser de côté la célébrité de cette pseudo vedette et tout le tapage médiatique autour de cette affaire, le parquet réclame une peine d'un an d'emprisonnement ferme.

Le juge se leva pour délibérer, cela pouvait prendre plusieurs heures. Nous retournions dans la pièce adjacente à la salle d'audience pour débriefer avec toute la famille Pruski.

Mathieu tournait comme un lion en cage autour de la pièce, la tête baissée, les mains dans le dos, il frôlait chaque mur jusqu'à l'angle avant de tourner et de faire de même sur les quatre côtés de la pièce.

J'avais retiré ma robe noire qui me tenait beaucoup trop chaud pour attendre la décision du juge et j'étais assise à la table en train de répondre à Noah et Ju' sur le déroulement du procès qu'elles suivaient du mieux qu'elles pouvaient grâce à Twitter.

-      Pseudo vedette de ta mère putain !

-      Un an de prison ferme c'est bien plus que ce qu'on avait imaginé au départ. Soupira Damien avant de se lever.

Antoine tournait et retournait son téléphone dans ses mains, la tête baissée, à ma droite. Jérôme et Magda, la grand-mère, étaient à ma gauche. Nathalie, la mère, en face de moi, ne quittait pas son fils du regard. Damien était parti téléphoner à l'extérieur, il essayait de prendre la température auprès des médias et de ses connaissances, il brassait du vent mais au moins il n'était pas avec nous.

-      J'aurais dû axer ma défense autrement. Murmurais-je en feuilletant les pages de mon dossier tant pour me calmer que pour éviter de me dire que j'avais peut-être fait une connerie.

Mathieu arriva derrière sa moi et récupéra le dossier de mes mains et l'envoya valser contre le mur derrière lui. Je sursautais de surprise en entendant le paquet de feuilles tomber violemment par terre. Mes yeux rencontrèrent le regard noir de Mathieu. Personne n'osait parler, tous concentré sur lui. Flav' essaya de se lever, d'un geste de la main, sans même le regarder, je lui demandais de ne pas intervenir.

-      Tu me casses les couilles avec ton papier ! C'est pas dans tes lignes que tu vas me faire échapper à la taule ! Un an Lola !

-      Mathieu. Tenta son père à son tour.

-      Je te casse les couilles ? Répliquais-je piquée au vif, parce que toi tu me casses pas les couilles depuis octobre ? Avec tes conneries, tes changements d'humeur, tes mensonges de merde, ta manipulation ! J'ai fait tout ce que je pouvais pour te sortir de la merde dans lequel tu t'es mis tout seul, alors tu vas arrêter de me rejeter la faute à chacun de tes échecs et te comporter comme un homme ! Alors tu vas me ramasser mon dossier immédiatement sinon je me casse et je te laisse te démerder la pseudo vedette !

Le silence qui s'en suivit était religieux.

-      Je ramasserai pas ton dossier, tu peux aller le chercher toute seule Madame l'avocate.

-      Vas-y sinon je te jure tu vas pas apprécier ma réponse.

-      Tu me donnes pas d'ordre. Grogna-t-il en me montrant son majeur.

-      Mathieu ! Intervint Flav', tu te calmes tout de suite c'est pas facile pour tout le monde.

Le polonais leva son regard de ma personne pour l'abattre sur son manager qu'il regarda de haut en bas, sa rage montant d'un cran. Son père comprit un instant avant tout le monde et se leva pour s'interposer entre son fils et Antoine alors que le poing du jeune homme était déjà en l'air, le frappant directement dans l'épaule.

ERGA OMNES - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant