Chapitre 44

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Lundi 16 mai 2022

J'observais la belle trace violacée dans le miroir de la salle de bains, elle faisait au moins trois centimètres, un peu ovale avec la marque bien rouge des incisives du polonais de part et d'autre. Je soupirais d'agacement. J'allais me faire charrier toute la journée par tout le monde. Je vois déjà sa tête de décoloré avec son grand sourire. Qu'il s'étouffe avec son café ce matin c'est tout ce qu'il méritait !

Je brossais mes cheveux que je plaçais de manière à ce que personne ne puisse voir mon cou, puis je descendais prendre mon petit déjeuner avec toute la bande déjà attablée.

- On a failli vous attendre Maître ! s'exclama Noah en levant sa tasse de thé.

- Ça va, ça va, je suis là, et vous m'avez même pas attendu.

Ils rirent pendant que je m'installais à côté de ma petite sœur toujours en grande discussion avec Elyo.

- T'as bien dormi Mathieu ? Demanda Antoine en tartinant son pain de confiture.

- Super. RAS. Répondit le blondinet.

- Je suis passé devant ta chambre pour aller pisser à 4 heures et t'y étais pas. Continua le manager en appuyant son regard sur son protégé.

- Je suis sorti fumer et écrire.

Flav' n'avait pas réenchéri mais il conservait son regard amusé sur le blondinet qui restait concentré sur son café noir.

- Bordel il fait déjà super chaud ! Fit ma meilleure amie en remontant ses cheveux flamboyants en chignon, t'as pas chaud Lola ?

Décidément ils s'étaient donnés le mot.

- Non ça va encore. Répondis-je en essayant de cacher mon malaise.

***

- Viens dans l'eau Lola, casse pas les couilles ! Hurla le polonais depuis la piscine.

Son sourire satisfait ne quittait pas son visage, j'avais envie de le noyer. L'entendre m'interpeler pour aller dans l'eau avec sa petite intonation mesquine montait ma colère à son paroxysme à chaque « aller Lola viens ! ».

- Mais putain je te dis que je préfère lire au soleil, alors laisse-moi tranquille sinon je mets de la crème dépilatoire dans ton shampoing.

En une seconde il était en face de moi, dégoulinant d'eau, totalement en contrejour et donc il m'était impossible de définir son expression.

- Vas-y Ormaz ! Cria le blondinet.

Sans même que je puisse m'en rendre compte, des mains puissantes agrippèrent mes épaules tandis que le polonais tenait mes jambes, en moins de temps qu'il faut pour le dire j'étais soulevée de mon transat et le décompte « à la une, à la deux » ne présageait rien de bon.

Je fus jetée dans l'eau comme un vulgaire sac à patate, ayant à peine le temps de reprendre mon souffle avant que ma tête passe sous l'eau. De retour à la surface, gelée mais furieuse, des éclairs dans les yeux à la recherche du petit con à l'origine de cette mésaventure, je fus stoppée dans mon geste par ma petite sœur qui riaient aux éclats sur les épaules d'Elyo.

- T'as quoi dans le cou Lola ? Demanda-t-elle en posant son doigt sur son cou pour appuyer sa question.

- Rien je me suis cognée.

- Attend fait voir c'est bizarre. Insista Elyo en s'approchant.

- Tu saignes nan ? Demanda Aurélie.

ERGA OMNES - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant