Chapitre 33

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Vendredi 6 mai 2022

C'était le jour J, il était 8 heures 30 j'étais garée à l'arrière du palais de justice. Mon dossier sur le siège passager et ma robe posée par-dessus, ce machin me tenait tellement chaud que je l'enfilerai au dernier moment. Mes mains étaient moites et j'entendais mon cœur battre dans ma poitrine. Il était temps d'y aller.

Une Mercedes se gara à mes côtés, et je reconnu mon client derrière le volant, je sortis de la voiture avec mon dossier et ma robe sur le bras, je fus surprise de contacter que Mathieu n'était pas seul. Il était accompagné de son père, mais également de deux dames, pas besoin de boule de Crystal, sa mère et sa grand-mère.

- Yo. Me dit Mathieu en allumant une cigarette, ses doigts tremblaient et il avait du mal à allumer la flamme de son briquet.

- Lola je te présente ma mère Magda et mon ex-épouse, Nathalie. M'indiqua Jérôme qui avait perdu son sourire et sa joie de vivre de la dernière fois.

Apparemment ce n'était pas souvent que les quatre étaient réunis ensembles, surtout dans ces conditions. Je me contentais de poliment répondre et je me concentra sur Mathieu.

Antoine arriva au même moment, il serra la main de Jérôme et pris les deux femmes dans ses bras avant de faire une accolade à Mathieu et de se présenter en face de moi, il me prit dans ses bras et me glissa quelques mots à l'oreille « sors-le de là ».

Il me lâcha et se positionna à mes côtés, je regardais la famille Pruski en face de moi en cercle à attendre le déroulé de cette journée si particulière.

- Tu vas devoir passer en premier Mathieu, je suis juste derrière toi, la salle d'audience est au premier étage, tu passes les portiques de sécurité et tu montes, tu regardes pas derrière. Il y a des journalistes, tu réponds pas. Pour la famille et éviter les photographes, attendez dix minutes pour venir vous serez plus tranquille.

- Ok.

- Flav' par contre, tu passes devant, tu canalises si jamais ça dérape et ça va rassurer Mathieu.

- Ça marche pour moi. Approuva le manager.

- Tu me dis quand t'es prêt et on y va.

J'ouvris le coffre de ma voiture et changea de chaussures, les talons font toujours plus d'effet lors de l'audience. J'enfilais désormais ma robe d'avocat et le rebat blanc qui était toujours une galère à fixer, le dossier et mon sac.

Il tira une dernière fois sur sa cigarette sans quitter mes yeux, je sentais son stress et c'était communicatif. La grand-mère du rappeur, une femme d'environ 70 ans posa sa main sur son avant-bras, elle le regarda et marmonna quelques mots en polonais. Il posa sa main sur la sienne, lui embrassa le front et se tourna vers moi.

- Go.

Antoine se mit en marche. J'échangeais un regard entendu avec Jérôme et je marchais derrière Mathieu, il s'était fait recouper les cheveux de sorte que quelques rares mèches blondes se perdaient dans la masse de cheveux noirs. Il portait une chemise noire fluide très cintrée, boutonnée quasiment jusqu'au col, un pantalon crème et des baskets noires. Il avait une sacoche Louis Vuitton bleue marine qu'il portait à la main contrairement à d'habitude.

Flav' en point de repère, nous marchâmes en file indienne. Devant le tribunal, un bâtiment moderne tout en verre, se trouvaient déjà plusieurs journalistes et mêmes quelques fans.

- PLK ! PLK ! PLK ! Hurlaient les filles avec des pancartes comme au stade de foot.

A chaque fois que son nom était crié, je voyais le polonais se tendre.

ERGA OMNES - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant