Les petites folies de Kerray (B&B)

Étincelantes notes danoises : Bonus 1 - 2 -

« Tu as conscience que j'ai pensé à toi toute la journée ? me demande Alexis, un regard sans équivoque posé sur moi.

— Je ne peux pas en dire autant, pour des raisons que tu connais. Mais depuis que je te vois aussi actif dans la maison...

— Si tu oses ne pas penser à moi, peut-être devrais-je alors ranger tout ceci ? ».

Je m'attendais à une boîte qu'Alexis sortirait pour finalement me la retirer des mains. Pas du tout, Alexis vient de me jeter sur le lit et ce sont mes mains qu'il pose sur ses reins, puis sur ses fesses.

« Comment veux-tu les faire disparaître ?

— En descendant au premier pour préparer une potion aussi dangereuse que la pomme de Blanche-Neige ?

— Je reconnais bien là le danseur de ballet classique...

— Tais-toi et croque dans la pomme tant que celle-ci n'est pas empoisonnée ».

Je m'exécute donc et laisse une empreinte de dents dans le cou d'Alexis, au plus proche de sa pomme d'Adam. Ses frissons sont une liqueur dont il est impossible de se passer, tant l'ivresse qu'ils procurent est indolore et mène à une jouissance qui ne souffre d'aucune comparaison en ces lieux terrestres.

« J'espère que tu as compris que j'ai envie que tu me fasses l'amour.

— Alexis... J'ai peut-être mis du temps à répondre à tes sentiments mais, à partir du moment où tu les avais exprimés, je les avais parfaitement saisis.

— J'adore être saisi ».

Le rire malicieux d'Alexis m'emporte aussitôt. Mes mains font disparaître son ultime sous-vêtement tandis qu'il me débarrasse également de mes bas. C'est un corps froid – le mien, à cause de la neige dehors – qui entre soudainement en collision avec l'ardeur brûlante d'Alexis. Je fonds, intérieurement et extérieurement.

« Et dire que mon danseur étoile était si timide et penaud en ma présence.

— Je peux l'être en moins d'une seconde, tu sais. Je l'ai réellement été pendant des années, je pourrais très bien renouer avec ce rôle pour te faire plaisir.

— Qui a dit que je te voulais timoré et réservé ?

— Personne, tu as raison ».

A peine ce dernier mot est-il sorti de sa bouche que le voici remplacé par mon intimité. Comme toujours, Alexis néglige les dons de la nature et relève la tête, d'un air contrarié.

« Ne me regarde pas ainsi, je n'y suis pour rien !

— Oui, mais j'aimerais aller jusqu'au bout. Et, avec ma bouche, je ne peux pas.

— Que moi, je peux, avec toi, lui souris-je narquois.

— Dis aussi que je suis petit, rigole-t-il.

— Je pense simplement que tout est harmonisé. De nous deux tu es celui qui prend le plus de plaisir en étant passif, tandis que je n'aime que ponctuellement t'avoir en moi. Si tu avais été plus grand, cela aurait rendu moins désirable une telle position, pour moi, je veux dire.

— C'est vrai. Tu me fais penser à juste titre que je dois changer de position ».

Sans me prévenir, Alexis vient de me monter dessus et commence à glisser sur moi.