Étincelantes notes danoises : Bonus 1 - 3 -

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« J'ai l'impression que tu n'as pas seulement préparé l'appartement.

— Tais-toi ! ».

Pour me faire comprendre son ordre, une main finit sur ma bouche, sans forcer. Simplement l'intensité dont il a besoin pour continuer à me faire entrer en lui. Nous avons toujours convenu qu'Alexis gérait ce moment-ci, pour qu'il n'ait jamais à souffrir d'un mouvement brusque de ma part, ou que sais-je d'autre.

Une fois convenablement installé, Alexis se déride et relâche la pression qu'il impulsait sur sa main. Elles glissent sur mon corps tandis que je peux enfin profiter du sien. Sa tête tombe dans mon cou, qu'il commence à doucement embrasser. Je sais ce que cela signifie et je dois bien avouer que j'avais hâte.

Mes hanches se soulèvent et me permettent d'entrer en lui entièrement. Alexis me mord aussitôt et nous gémissons donc ensemble. En bas, la musique de Noël continue de se faire entendre. Elle ne nous atteint plus. Seule la mélodie de nos voix rauques et étouffées compte, ainsi que ces bruits étranges mais si excitants de nos corps.

« J'ai attendu toute la journée que tu rentres pour enfin arriver à ce moment-là, souffle-t-il à mon oreille.

— C'est le meilleur accueil possible, crois-moi.

— Tu penses que je t'accueille convenablement ? ».

Alexis trouve toujours le moyen de détourner mes propos pour les sexualiser. Rien ne me donne plus envie de gagner en ardeur. Les à-coups de sa tête sur mon épaule, les sons désormais incompréhensibles qu'il émet, ses cheveux écrasés sur son front, tout est prétexte à accentuer encore la pression.

« Attends, ralentis un peu, s'il te plaît, je voudrais être sur toi, me demande-t-il tout en parvenant à se hisser tel qu'il le souhaitait.

— Tu as les préservatifs dans le deuxième tiroir.

— On ne peut jamais te prendre au dépourvu, décidément.

— Pas au dépourvu, non ».

Oscillant entre une pénétration qui n'en reste pas moins ardente et un fou rire qu'il est difficile d'éteindre, Alexis récupère lesdits préservatifs et en porte un sur ses doigts. Alors que cette nouvelle position ne laisse plus rien de mon intimité hors de lui, Alexis se glisse, à son tour, en moi.

La contorsion est coûteuse, mais pour quel plaisir. Mes mains se baladent sur le sexe d'Alexis, quelques-uns de ses doigts sont en moi tandis que je tente, tant bien que mal, de maintenir un rythme de va-et-vient dans l'homme que j'aime.

« Je crois que c'est ma position préférée... me lance-t-il, au bord de l'orgasme.

— C'est la mienne. Continue, s'il te plaît...

— Attends... ».

Alexis se relève brusquement pour mieux revenir sur moi. C'était le mouvement de trop, alors que ses doigts n'ont pas bougé. Ma main se resserre sur lui. Je ne sais pas exactement lequel de nous deux a fait jouir l'autre, mais une certitude demeure : les journées de décoration de Noël auront désormais une saveur particulière.

Les petites folies de Kerray (B&B)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant