Je me réveille en sueur, dégoulinante. J'ai encore rêvé de lui. Ça paraissait si réel. Je sors de mon lit et descend à la cuisine me servir un verre d'eau. J'ai la gorge sèche. J'ouvre le réfrigérateur et boit d'un trait la bouteille d'eau.
— Un cauchemar?
— Liam sort de ma tête. Je t'en supplie.
— Qu'est-ce que tu ressens?
— Je ne sais plus. Tu m'obsèdes.Je referme le réfrigérateur et je cours me réfugier dans la chambre, en larmes. Toutes ces images me troublent, me font souffrir. Il me manque, c'est l'évidence. J'entretiens son image jour après jour. J'ai tenu tout ce temps pour lui. J'entends la porte s'ouvrir, je me redresse et j'allume la lumière. Il est là, il referme la porte.
— Tu n'es pas réel.
— Je suis là.Mes larmes coulent de plus belle.
J'essaye de pas n'écouter les voix, je secoue la tête pour les faire disparaître. Je sens ses mains arrêter mes mouvements de tête. Il me relève, il pose ses lèvres sur les miennes, mes poumons se gonflent d'air, sa langue se mouvent à la mienne. Aucun homme ne m'avait embrassé comme ça. Ses mains se posent sur mon corps, j'ai peur de le rebuter. Je m'éloigne, mais il me rapproche de lui.
— Tu es plus que passable, tu es magnifique.
Je souris en pleurant.
Peu importe que ce ne soit pas réel, sa présence à cet instant à un goût particulier. Je touche ses cheveux, il émet un râle de plaisir quand je tire dessus. Il pose ses mains sur mon t-shirt pour le retirer, mais je les retiens.
— Non.
Il éteint la lumière et retire mon t-shirt. Je suis tremblante. Il pose ses mains sur ma poitrine, j'ai peur de le révulser. Mais il ne s'arrête pas, il me couche sur le lit et se jette sur ma poitrine, une chaleur se diffuse dans mon bas ventre, je laisse échapper plusieurs gémissements. Je croyais ne plus jamais ressentir ce genre de choses. J'étais comme morte, de l'autre côté et il me fait revenir à la vie.
Je retire son t-shirt et je me remémore chaque micromètre de sa peau. Son torse est toujours aussi parfait, j'en trace les contours, pendant qu'il me regarde avec ses yeux si expressifs.
Puis, nos lèvres se scellent de nouveau, comme trop longtemps privées l'une de l'autre. C'est doux et sauvage à la fois, il n'y a que lui qui m'a embrassé de cette façon. Il se redresse, je l'entends déboutonner son jeans et l'enlever.
Cette fois, je suis sûre, il est là.— Tu es vraiment là?
— Je suis réel.Il se positionne vers mon entrejambe. Je jette ma tête en arrière et saisis les draps submergés par le plaisir. C'est réel. Il remonte jusqu'à ma hauteur, et m'embrasse encore haletante par l'orgasme qu'il m'a procuré. Le baiser est brûlant. Je me laisse submerger. Il enfile un préservatif, entoure sa taille de mes jambes, il s'insère en moi délicatement. Il effectue de lents va-et-vient qui me rendent folle. Mes ongles se posent sur son dos et le griffent à chacun de ses mouvements, qui me transportent dans cette réalité ou nous ne formons qu'un. Il accélère ses mouvements, mon bas ventre se contracte à plusieurs reprises. Il tombe essoufflé, submergé par le plaisir.
Il s'allonge à mes côtés, nos respirations camouflent le silence de ce moment hors du temps. Personne n'ose parler. Je le touche à nouveau pour être sûr, une dernière fois, qu'il est bien là.
— Je suis bien réel.
— Je suis désolée, j'ai peur que tu ne sois encore qu'un mirage.
— Je te le dirais autant de fois qu'il le faut.Je pose ma tête sur son buste, je me laisse porter par les battements de son cœur.
Je me réveille, je suis seule dans la pièce. Je suis envahie par le doute, mais le préservatif au sol, finit de me convaincre, il était là cette nuit. J'émets un râle de soulagement. Je prends ma douche, je descends, mon père est au téléphone, il parle gaélique, la langue de l'Irlande. Je comprends quelques mots. Il parle d'une future action. Il se rend compte de ma présence et raccroche.
— Qu'est-ce que tu vas faire? Tu ne vas pas t'arrêter?
— Je suis né pour ça. Ce serait trahir ce que nous sommes.
— Tu as détruit tellement de vie papa.
— Non, j'apporte un équilibre.Je suis horrifiée, je m'éloigne de lui, je ne peux plus le regarder en face. C'est trop éprouvant. Des mois, que je le croyais mort, il est vivant et déterminé à continuer ses massacres.
Je m'assois sur le banc du jardin, j'observe le jour si ensoleillé, je ne sais même pas où je me trouve. Peut-être à Vegas, il fait si chaud.— Je vais te protéger cette fois. On va te protéger.
— Pourquoi je suis cette veuve noire papa?
— Il se venge en supprimant ta moitié.
— Je ne suis qu'une vengeance. Tu leur a apporté bien des souffrances. Pourquoi?
—Pour le pouvoir ma chérie.Il me laisse seule dans ce jardin, où ses mots n'ont aucun sens.

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La veuve noire
Storie d'amoreKristen se fait plaquer par son futur mari. Ses amies maintiennent son enterrement de vie de jeune fille à Las Vegas, pour lui changer les idées. Kristen voit sa vie boulversée quand elle est retenue contre son gré par un ténébreux mafieux. Il fera...