Chapitre 37 Luisa 4/4

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Nous quittons la boutique, soulagées et contentes de nos trouvailles.

— On a fini par la trouver ! explose de joie Carla.

— Oui ! Mais je me rends compte que j'ai pris quelques kilos depuis mon arrivée au Portugal. Il faut que je fasse plus attention à ce que je mange.

Je ne suis pas une fille à me regarder tous les jours dans le miroir. J'ai les fuit plutôt. Maintenant, je me rends compte que c'était une erreur. Comment je vais faire pour perdre tout ce poids ?

— C'est absurde ! Tu ne vas tout de même pas faire un régime ? Tu es très bien comme ça ! proteste à nouveau mon amie.

— Je vais juste faire plus attention. Car si je continue à me goinfrer du délicieux gâteau au chocolat caramel, je vais devenir une baleine.

J'en rigole. Il est plus préférable pour moi d'en rire que d'en pleurer. Inutile de m'apitoyer sur mon sort, il y a bien plus grave dans le monde que de s'engraisser un peu, je sais de quoi je parle. Alors pourquoi me préoccupé-je autant de ces bourrelets ?

— Il faut bien se faire plaisir de temps en temps.

— Le problème avec moi, c'est que ce n'est pas de temps en temps, mais tout le temps !

Elle se met à glousser tellement fort, que tous les passants se retournent sur nous, ce qui me met mal à l'aise.

— Arrête de rire ! la supplié-je.

— Comment résister à un tel délice ? Ça fait plusieurs jours que tu ne viens plus à la pâtisserie, je sais pourquoi maintenant.

Elle a tout faux ! Je viens à peine de constater les dégâts que les exquis mets de mon voisin provoquent sur moi. Une excuse de plus pour ne plus mettre les pieds dans sa boutique.

— Ce n'est pas ce que tu imagines, lui soufflé-je.

— Alors pourquoi ? s'étonne t-elle.

— J'évite une certaine personne. Mais ça reste entre nous ?!

— Bien sûr ! Qu'a-t-il fait, cette fois-ci ?

Je ne peux tout de même pas lui avouer la vérité, je ne sais pas comment elle le prendrait. D'ailleurs, je crois que je ne veux pas que quelqu'un sache qu'il m'a jeté hors de chez lui comme une malpropre.

— Rien d'inhabituel. Mais je le supporte de moins en moins, lui avoué-je tout simplement, sans rentrer dans les détails.

— C'est dommage qu'il soit aussi stupide, qu'il ne pense qu'à lui, car il a tout d'un Dieu grec, s'exalte t-elle, totalement sous le charme de celui dont je ne prononcerais plus le non.

— Dit la fille qui passe son temps à le reluquer.

Dès qu'elle a deux petites minutes, elle passe derrière le comptoir pour l'admirer en cuisine par le hublot. Je l'ai remarqué tout de suite, même si au début, j'ai cru qu'elle vérifiait de loin la cuisson des gâteaux. Quelle méprise !

— Ma mère m'a toujours dit, que si Dieu nous avait donné des yeux, c'était pour voir la beauté qui nous entoure. Pour moi, c'est Fabio. Quelle créature sublime !

— Tu es complètement folle !

Il est certain que je suis dans le même état qu'elle. Mais à l'inverse d'elle, je n'ai aucune envie de l'être. Je dois absolument oublier qu'il existe.

— Malheureusement pour moi, annonce t-elle avant de se reprendre. Ah ! Au faite ? Tu as des nouvelles concernant sa sœur ?

J'avais complètement effacer cette histoire de ma mémoire. Son frère a pris toute la place dans mon esprit. Il est temps qu'il déguerpisse ! Et qu'il arrête de me faire tourner en bourrique.

L'appart du Troisième (nouvelle version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant