Chapitre 10 Fabio 2/2

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Je finis de nettoyer ma cuisine et je monte me coucher, en espérant que la jeune fille de cette nuit se soit volatilisée, comme je lui ai demandé si gentiment sur le petit mot que je lui ai laissé sur la table de chevet.

Elle m'a précisé, hier soir, qu'elle devait se lever tôt car elle avait un examen à passer ce matin, donc j'espère retrouver mon lit rien qu'à moi et à mes rêves endiablés avec la sublime créature qui me sert simplement de voisine, en tout cas, pour le moment. Mais qu'est-ce que je raconte ? C'est ma voisine, un point c'est tout ! Et plus pour très longtemps. Il faut absolument que je trouve un moyen de la faire déguerpir du troisième.

Luisa n'est rien d'autre qu'une torture, un délicieux supplice je l'avoue, mais c'est quand même un tyran qui veut m'emmener vers les abysses. Je dois m'en défaire !

— Mets toi ça dans le crâne ! prononcé-je cette dernière phrase à haute et intelligible voix, afin qu'elle s'incruste en moi une bonne fois pour toutes. Luisa ?

Décidemment, je l'entends partout. Plus rien ne va. Elle m'obsède. Je devrais penser à consulter. Ce n'est pas normal ! Tout ce qui m'arrive est complètement aberrant et totalement dingue de sens.

Il est urgent de mettre un plan à exécution. Il y va de ma survie. Sinon, j'ai bien peur de mourir avant l'heure de ma mort. Mais lequel ? Je ne peux pas vivre ainsi indéfiniment. Il est grand temps de faire quelque chose... mais quoi ?

En attendant qu'une brillante idée me saute aux yeux, qui ne viendra pas dans l'immédiat, je dois aller reprendre des forces. Dormir me fera le plus grand bien, à condition de ne pas encore rêver d'elle. Je ne voudrais pas à avoir à manquer du peu de jugeote qu'il me reste.

Comment vider ma tête des images qui défilent sans relâche ?

— Luisa ?

Je ne rêve pas ?! C'est bien sa voix que je viens d'entendre. Je ne suis pas fou !

Je jette un petit coup d'œil dans la pièce d'à côté afin de me rassurer, et mon corps se contracte instantanément. Comment fait-elle ? Sa simple vision me fait perdre la tête. C'est affreux !

Il faut dire qu'elle est ravissante dans cette robe longue qui laisse entrevoir ses belles gambettes. Et le sourire qu'elle tend à ma mère la rend merveilleusement jolie et lui donne un air plus juvénile. Sa coiffure, qui n'en est pas vraiment une, vu le nombre de bouclettes qui ressortent de son chignon, la fait paraître un peu sauvageonne. Cela m'excite plus que je ne le voudrais.

Je dois calmer mes ardeurs, et pour cela je retourne dans ma cuisine. Je me concentre de nouveau sur mon ménage mais c'est peine perdue, mon esprit est resté dans la salle, où se trouve cette femme céleste. C'est plus fort que moi, il faut que je la revoie. J'entrouvre un peu la porte qui me sépare de la pièce dans laquelle Luisa sirote son café, et c'est à ce moment là, que ma mère décide de m'appeler et me sort de mon état second.

— Fabio ! C'est pour toi ! me crie t-elle.

Je prends une posture normale, du moins j'essaye, et je quitte mon refuge, prêt à savoir ce que cette donzelle me veut, mais pas sans appréhension. 





Publié le samedi 17 juin 2023

Le prochain chapitre est pour la semaine prochaine. Soyez au rendez-vous ! 

Comment trouvez vous les obsessions, les doutes, les confusions de Fabio ? 

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L'appart du Troisième (nouvelle version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant