Chapitre 32 Fabio 2/3

172 26 3
                                    

Je finis par rentrer chez moi très bouleversé par ce qui s'est passé au troisième. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire à sa détresse. Même si c'était animal, instinctif, pas du tout contrôlé, je n'ai pas d'excuses. Je suis tellement désolé pour elle.

Mais qu'auriez-vous fait à ma place ?

Je ne suis pas insensible à ce point, c'est juste que les coïncidences sont trop flagrantes pour ne pas perdre la tête. Comment nos deux existences peuvent elles être aussi similaires ? C'est flippant !

D'abord, on perd tous les deux des êtres chers, puis nous sommes quittés par notre compagne ou compagnon, et pour finir la souffrance dans laquelle on vit est comparable. C'est plus qu'étrange, non ?

Et le fait que deux personnes se retrouvent dans un même lieu avec un passé semblable, ça ne vous donnerait pas la chair de poule ? Rien que d'y penser, j'en frissonne.

Je m'allonge sur mon canapé avec l'idée de terminer ce bouquin qui m'a été prêté par Avo. J'ai besoin de connaître toute l'histoire. Car les premiers chapitres m'inspirent l'impression qu'elle s'en était remise, alors qu'il n'en est rien au bout du compte. 

***

Il est je ne sais quelle heure, quand je termine ce magnifique livre écrit par ma voisine du dessus. Il fait nuit noire dehors. Je me lève et m'assieds sur le rebord de ma fenêtre admirant le ciel étoilé.

Une étoile brille plus intensément que les autres, je me mets à imaginer que c'est ma sœur qui me sourit, mais la réalité refait immédiatement surface en entendant mon ventre gargouiller.

Je vais direction la cuisine et sors de mon frigo les restes d'un rôti de bœuf. Je ne me donne même pas la peine de le réchauffer et le dévore avec un morceau de pain.

Je suis encore chamboulé par les révélations de Luisa dans son livre. Face au deuil, elle a eu les mêmes réactions que moi, le déni, puis la colère, la dépression.

La dépression, je pense être encore en plein dedans et je ne pense pas me tromper en disant que Luisa aussi.

La dernière phase étant l'acceptation, qui selon Luisa n'est pas de tout repos... Accepter, signifierait laisser partir l'être aimé, mais est-on prêt à laisser s'envoler une partie de nous à tout jamais ? Pour moi la réponse est non !

Voilà, pourquoi je n'arrive pas à aller mieux. Je veux garder mes souvenirs, ma vie, mes moments de joie d'avant, et ce n'est pas possible si Joana ne fait plus partie intégrante de moi, impossible alors de la laisser partir.

Dites-moi, que vous me comprenez ? Que je ne suis pas fou ?

De tout façon, je me moque complètement de ce que les gens peuvent penser de moi, tout ce qui m'importe, c'est Joana. Je ne veux pas qu'on l'oubli. Non ! Elle était importante tout comme ses personnes idolâtrés par ses fans. En ce qui concerne, ma sœur, c'était moi son plus grand fan et je le suis toujours.



Publié le samedi 23 décembre

La fin du chapitre est pour tout de suite. 

Bonne lecture ! 

L'appart du Troisième (nouvelle version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant