Love, Lies & Desires

Jax

A notre retour au bungalow, Holly semble toujours autant en colère contre moi. Nous avons quitté la soirée directement après l'annonce et nous voilà enfin seuls, sauf qu'elle me fuit carrément. Cette dernière s'enferme dans la chambre et me claque presque la porte au nez.

Je soupire et la rejoint tout de même.

— Tu vas m'en vouloir encore longtemps ?

— Je t'ai dit que j'avais réglé l'affaire alors pourquoi tu as tout gâché Jackson ?

— Je n'ai rien gâché du tout.

— Ah non ? Sais-tu où est mon frère à l'heure qu'il est ?

— Quelque part avec Alex, Russell et Ethan il me semble.

— Mais c'est sûr, il ne voudra plus jamais m'adresser la parole. Et à toi non plus !

— Je m'en remettrai.

— Tu sembles t'en foutre complètement !

— Je ne me fiche pas de ton état ou de ce qui lui arrive, je me fiche juste de son avis.

Elle me regarde étrangement, abasourdie par mes propos. Je continue.

— Je ne vais pas retourner à LA et te laisser ici. Hors de question.

Elle ne s'attendait probablement pas à ce que je sois au courant de la discussion qu'elle a eu avec son père car son visage laisse maintenant place à la surprise. Reporter le mariage, voire même carrément l'annuler, était le but à atteindre, mais je n'ai jamais consenti à me retrouver à des milliers de kilomètres d'elle !

— Et oui mon ange, je suis au courant. Et je n'en reviens pas que tu ai accepté la proposition de ton père sans même me demander mon avis alors que j'ai pourtant mon mot à dire dans cette histoire !

— Jax... j'ai uniquement accepté de rester vivre ici pour donner du temps à Hal, pour qu'il puisse s'en remettre et accepter notre relation ! Un an, c'est très peu quand on y pense.

— Tu n'as aucune certitude du temps que tu resteras ici, tu me dis un an mais qui sait combien de temps Hal mettra à accepter la chose ! Le fait de ne pas nous voir ensemble ne va pas l'aider à accepter plus vite, au contraire. Ton frère est comme ça, Holly. Si tu ne le mets pas devant le fait accompli ou si tu ne le force pas à voir les choses en face, il restera dans le déni le plus total.

Elle soupire.

— Je sais comment fonctionne mon frère, ça ne te donnait pour autant pas le droit de décider à ma place !

— Nous sommes quitte dans ce cas, dis-je en tournant les talons.

J'entends son cri de frustration et ses insultes à mon encontre et je ne sais pour quelle raison, un sourire franc naît sur mes lèvres.

Je m'installe confortablement sur le canapé après avoir déboutonné ma chemise et mon pantalon. Si j'en crois mon expérience en matière de femmes, mais surtout par rapport à ce que je sais de ma fiancée fraîchement gradée, ce canapé deviendra mon meilleur ami ce soir.

Au bout d'une heure, je me lève pour m'assurer quand même que Holly s'est endormie mais à ma grande surprise cette dernière est allongée sur le lit, à demi-assise, en train de se triturer les mains nerveusement. Elle lève son regard dans ma direction et sans peine je devine ses yeux bouffis d'avoir trop pleurer.

Merde, j'ai rien entendu putain !

— Holly, ton frère va très bien, la rassuré-je.

— Je ne pleure pas à cause de mon frère mais à cause de toi !