Chapitre 23 - Connor

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J'ai disposé la couverture sur les jambes de Rory de façon à ce qu'elle recouvre tout le bas de son corps. Assise bien au fond de son siège, elle oscille entre l'excitation et probablement un peu aussi, la honte.

Je ne crois pas que ce soit le genre de femme habituée à faire ce genre de choses. Et je ne veux pas qu'elle se sente mal à l'aise. Mais putain, j'ai tellement envie d'elle que mon érection menace de faire céder mon pantalon.

Le fait qu'elle me propose de la faire jouir ici et maintenant est au-delà de toutes mes espérances et j'ai vraiment hâte de m'y mettre.

J'ai imaginé ça tellement de fois depuis que je l'ai vue la première fois que j'ai encore du mal à croire que ça va enfin se réaliser.

Bien sûr, il est peu probable que tout cela finisse par un rapport sexuel, mais l'idée de mes doigts sur son sexe me suffit amplement pour l'instant.

— Si tu veux que j'arrête, tu n'hésites surtout pas, d'accord ?

Elle me répond par un timide hochement de tête pour confirmer.

Je jette un œil autour de nous, m'assurant que l'espace est libre est que personne n'est en mesure de nous voir. À titre personnel, je m'en contrefous, mais je ne veux pas que Rory soit gênée.

Lentement, je fais glisser ma main sous la couverture et je retrouve la douceur de sa peau.

Elle se crispe un peu lorsque mes doigts commencent à la caresser, mais se calme à mesure que les secondes passent.

Lorsque je la sens suffisamment détendue, je remonte lentement le long de sa cuisse tandis qu'elle écarte légèrement les jambes, ne pouvant retenir le gémissement qui lui échappe.

Sa main droite est posée sur l'accoudoir tandis que les doigts de sa main gauche sont posés sur ma cuisse. Elle ferme les yeux, peinant à maintenir sa respiration régulière, et je me délecte déjà de ce qui va suivre.

Finalement, mes doigts finissent par atteindre la dentelle de sa petite culotte et mon sexe frémit d'impatience lorsque je les passe en dessous du tissu.

Rory se crispe à nouveau et enfonce sa main dans ma cuisse.

— Tu veux que j'arrête ?

Elle ne dit pas un mot, mais me fait signe que non. Alors je descends davantage et trouve enfin ce que je cherchais.

J'ai l'impression que son sexe est brûlant. Ou bien peut-être que c'est moi.

À ce moment précis, tout est flou... Il n'y a que l'idée de lui donner du plaisir qui me guide.

Je continue mon chemin, commence à masser son clitoris, et je la sens se raidir. Mais cette fois-ci, ce n'est pas du stress. C'est du plaisir.

Je cherche ce qu'elle aime, ce qui lui fait le plus de bien, alternant les mouvements et l'intensité.

J'observe attentivement la façon dont elle respire et dont son corps réagit pour trouver ce qui lui plaît. Et il ne me faut pas longtemps avant de parvenir à la combinaison idéale, glissant un premier doigt puis un second en elle, sans jamais cesser de tracer des petits cercles sur son bourgeon. Rapidement, elle halète davantage, enfonçant ses ongles dans ma cuisse, et je sais qu'elle est sur le point de jouir.

— Oh, mon dieu Connor ! laisse-t-elle échapper d'une voix étouffée, veillant à ce que personne ne l'entende.

La façon dont elle prononce mon nom, à voix basse et les yeux fermés, m'excite au plus haut point.

J'intensifie mes mouvements et je la sens basculer, rejetant sa tête en arrière tandis qu'elle laisse enfin échapper un cri de plaisir que je capture dans un baiser.

Bordel, je crois que c'est la chose la plus érotique que j'ai vue de toute ma vie.

Sentir son corps se raidir de plaisir et savoir que j'en suis à l'origine me rend complètement fou.

Rory ferme les yeux encore quelques secondes après que j'ai fini de l'embrasser.

Autour de nous, personne ne semble avoir remarqué quoique ce soit et les autres occupants de la cabine continuent de vaquer à leurs occupations.

Lorsqu'elle les rouvre, je retire ma main que je pose au-dessus de la couverture, comme si rien de tout ça ne venait d'avoir lieu. Ses joues sont écarlates et on pourrait presque lire sur son front qu'elle vient de jouir, mais je crois savoir que c'est ce qu'elle craignait alors je prends soin de ne pas lui dire et replace simplement une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

— Est-ce que ça va ?

— Beaucoup mieux, me répond-elle en souriant timidement.

Elle retire sa main de mon genou avant de venir la placer dans la mienne.

— Je n'arrive pas à croire que je t'ai laissé me donner du plaisir dans un avion en plein vol.

Moi non plus, à vrai dire.

— Et bien, tu avais l'air d'en avoir vraiment besoin.

Elle sourit, mais semble tout à coup horrifiée, semblant réaliser que des gens nous entourent.

— Pitié, dis-moi que personne n'a rien remarqué.

— J'y ai veillé, Rory. Personne n'a rien vu.

Elle semble me croire et l'expression d'angoisse disparait peu à peu de son visage.

Alors que sa respiration retrouve son calme, son regard se porte sur mon entrejambe. Inutile de préciser que la bosse de mon pantalon ne laisse aucune place au doute sur l'effet que les cinq dernières minutes ont eu sur moi.

— Oh, désolée pour ça, dit-elle.

Je souris, tentant de prendre un air décontracté, mais la vérité c'est que je suis à deux doigts d'exploser.

— Pas de problème. C'est un peu douloureux, mais te voir jouir dans mes bras en valait la peine.

Ses joues virent de nouveau au pourpre et je m'en délecte.

— Au risque de me répéter... Je n'arrive pas à croire que je viens de faire une chose pareille.

Je suis heureux de ce qui vient de se passer parce que je sais que c'est un pas supplémentaire qui finira par la mener dans mon lit, mais je suis surtout heureux de voir qu'elle commence à s'ouvrir à moi et à me faire suffisamment confiance pour que notre relation évolue.

Elle pose sa tête sur mon épaule, laissant échapper un long soupir de satisfaction.

— Repose-toi un peu, il nous reste encore quelques heures de vol.

Elle acquiesce et ferme les yeux, nos doigts toujours entrelacés.

Et moi je commence à me demander si ce que j'éprouve pour Rory ne sort pas un peu de l'ordinaire...

Rien que pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant