Chapitre 37 - Rory

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— Toi tu as la tête de quelqu'un qui a passé un très bon weekend !

Becka n'imagine même pas à quel point elle a raison.

— C'est vrai.

— Tu crois pouvoir te contenter de cette minuscule phrase pour me raconter les trois derniers jours ? Tu te trompes !

Je ris en continuant d'enfiler ma tenue

— Pitié, dis-moi que vous avez enfin couché ensemble !

Je regarde autour de moi pour m'assurer que personne n'entende.

— On a couché ensemble.

— Oui ! crie telle en levant les mains vers le ciel comme si elle venait de gagner n'importe quel prix. Comment c'était ?

— C'était parfait.

Et c'est vrai.

Je ne vois pas d'autre façon de décrire ce que je viens de vivre.

— On boit un verre toutes les deux à la fin du service pour que tu me racontes tout ça ?

J'acquiesce en souriant.

— Avec plaisir.

**********

Il est tard lorsque je rejoins enfin l'appartement de Mack.

Connor et moi avons échangé rapidement en début de journée, mais je n'ai pas eu de nouvelles depuis. Ce qui n'a rien d'étonnant étant donné qu'il doit avoir beaucoup de travail après ces quelques jours d'absence.

C'est du moins ce dont j'essaie de me convaincre, parce que je n'ai toujours aucune information sur la discussion qu'il a eue avec ses frères et que je continue de penser que cela l'a affecté bien plus que ce qu'il veut laisser entendre.

Partager un verre avec Becka et l'entendre s'extasier sur Connor m'a fait beaucoup de bien.

Je sais qu'elle est sincèrement heureuse pour moi et ça me touche énormément.

De mon côté, le fait d'avoir enfin cédé à ses avances m'a comme qui dirait ouvert les yeux.

Je n'ai connu qu'un seul autre homme avant lui, avec qui les choses auraient pu difficilement plus mal tourner. Mais dans les bras de Connor, j'ai l'impression de me redécouvrir et le fait de me sentir désirée m'ouvre des perspectives nouvelles.

Je ne suis plus la farouche jeune fille d'avant.

Mack dort chez sa sœur ce soir pour garder son neveu. Elle habite en périphérie de la ville et doit assumer seule la gestion de son fils de quatre ans après que son père ait décidé de partir sans prévenir personne l'année dernière.

Il l'aide autant qu'il peut. C'est vraiment quelqu'un de bien.

Je m'enfonce dans le creux du canapé et replie mes jambes tout contre moi, essayant de m'endormir malgré l'absence du corps de Connor contre le mien, auquel je me suis peut-être habituée un peu trop vite ces derniers temps.

Il va falloir que je trouve une solution pour me loger parce que je ne peux pas éternellement rester sur le canapé de mon collègue même si je sais qu'il m'accueillera aussi longtemps que nécessaire.

Demain matin, à la première heure, je me mettrais à la recherche d'un toit.

**********

— Qu'est-ce que tu penses de celui-là ?

— Trop petit. Tu comptes vraiment dormir dans ta cuisine ?

Rien que pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant