Chapitre 28 - Connor

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Après le retour de mon deuxième frère à la maison, les filles nous ont littéralement mis à la porte.

Les parents de Lena ont accepté de garder les petits pour la nuit. Autumn a beau être leur seule petite fille biologique, ils considèrent Charlie et Arthur comme leurs petits enfants, au même titre que mes frères et moi sommes les fils qu'ils n'ont jamais eus.

Alors il ne leur a pas fallu trois minutes de conversation pour accepter de garder tout ce petit monde afin que nous puissions sortir entre adultes.

Installés au bar, nous attendons qu'elles arrivent depuis environ trente minutes.

— Comment se fait-il que ça prenne autant de temps ?

— Ce sont des femmes, Connor.

— Et c'est censé vouloir dire quoi ?

— Qu'elles aiment se pomponner, prendre soin d'elles et qu'elles se font désirer en arrivant en retard, intervient Carter.

— Bordel, mais depuis quand est ce que tu utilises des expressions comme « se pomponner » toi?

Coop éclate de rire tandis que Carter me gratifie d'un splendide doigt d'honneur.

Ça fait du bien d'être ici. Avec eux. Ils me manquent et j'en ai d'autant plus conscience maintenant que nous sommes tous réunis.

— Bon, avant que les filles arrivent, il y a quelque chose que j'aimerais vous dire.

Nous nous tournons tous les deux, vers lui, curieux de savoir ce qu'il a à nous dire.

— Vous vous souvenez des Peterson ?

— Ceux qui tenaient la boutique de confiseries ?

— Oui. Ils ont décidé de vendre et j'ai fait une offre.

— Sérieusement ? Pour leur maison de Parkson Street ?

— C'est ça. Il y a un moment que j'y pensais et depuis qu'Arthur est là, Sofia et moi, on ne se voit pas élever les garçons à New York. C'est une ville incroyable, mais je veux qu'ils grandissent au calme, et qu'ils puissent connaître un peu du bonheur qu'on a eu ici quand on était gamins nous aussi.

— Mais vous voulez venir vivre ici ? Et pour le travail ?

— J'ai déjà vu avec James. Je peux gérer la plupart des dossiers d'ici et il faudra simplement que j'aille à New York deux fois par mois. C'est valable aussi pour Sofia.

— Merde, alors ça, c'est une sacrée nouvelle ! s'exclame Cooper.

Je ne suis pas si surpris que ça, finalement. Il semblerait que quelque chose veuille nous réunir à Hillsborough et je me dis que le fait que j'y pense de plus en plus moi aussi ne peut pas être un hasard.

— Et bien, on dirait qu'on a quelque chose à fêter alors, dis-je en tendant le bras vers mes frères, portant ma bière à leur hauteur pour trinquer.

Nos chopes s'entrechoquent à l'unisson lorsque les filles se décident enfin à franchir les portes du bar.

Je les remarque alors que je porte mon verre à mes lèvres. Mais l'apparition de Rory me détourne immédiatement de celui-ci.

Elle porte une petite robe verte, moulante, mais pas vulgaire, qui lui arrive juste au-dessus du genou.

De fines bretelles laissent apparaître ses épaules nues et j'ai immédiatement envie de glisser ma langue dans le creux de son cou, parfaitement dégagé par ses cheveux relevés

Même à plusieurs mètres de distance, je remarque immédiatement qu'elle a maquillé ses yeux et que du gloss vient souligner le volume de ses lèvres.

Bordel de merde. Elle n'a jamais été aussi sexy que ce soir et je me sens tout à coup à l'étroit dans mon pantalon.

— Regarde-le, il recommence, dit Cooper.

— Et dire qu'il nous faisait la leçon quand on craquait pour nos femmes.

Leur échange parvient finalement à capter mon attention.

— De quoi est-ce que vous parlez tous les deux ?

— De toi qui baves dès que Rory est dans les parages.

J'essaie de me dire qu'ils exagèrent, mais la vérité c'est que je ne serais pas étonné que ce soit le cas. Parce qu'elle est absolument divine.

— Salut vous, lance Sofia.

Les filles nous rejoignent enfin à table. Elles sont toutes les trois très jolies et les regards envieux que nous lancent les hommes autour de nous ne font aucun doute là-dessus.

J'ai du mal à détacher mon regard de Rory qui m'offre un sourire timide avant de venir s'installer près de moi.

— Tu es magnifique.

Comme à son habitude, elle rougit et semble mal à l'aise avec les compliments. J'avoue que j'ai un peu de mal à saisir pourquoi. J'ai toujours pensé que les femmes aimaient ça. Enfin, je ne dis pas que Rory n'apprécie pas les compliments, mais juste... Qu'elle semble avoir du mal à croire à ce que je dis.

— Sofia a partagé son maquillage et Lena m'a prêté une de ses robes, je crois qu'elles ont dit quelque chose dans le genre « ça va beaucoup plaire à Connor ».

Je regarde mes belles-sœurs qui m'offrent un sourire complice.

— Tu n'imagines pas à quel point elles avaient raison.

Sa main vient saisir la mienne sous la table et je ne peux empêcher mes yeux de divaguer une nouvelle fois vers ses cuisses. Il est difficile de ne pas les imaginer enroulées autour de moi. Vraiment très difficile.

Et merde. Voilà que j'ai l'image en tête et une érection désormais incontrôlable. Pourvu que je n'aie pas à me lever d'ici peu.

— On commande ? Propose Lena. C'est la première fois depuis une éternité que je sors sans Autumn et j'ai définitivement besoin d'un verre.

Cooper la regarde avec des yeux remplis de ce que je pourrais qualifier d'admiration absolue. Puis il se penche pour chuchoter quelque chose à son oreille qui la fait rougir et glousser comme une ado.

— Arrêtez de vous dire des cochonneries tous les deux ! intervient Sofia.

— C'est toi qui oses dire ça ? dit Coop. Je te signale que James et Meredith ont beau habiter à plusieurs centaines de mètres de la maison, ils t'ont entendu à plusieurs reprises au cours de vos dernières visites. Il est clair que vous ne passez pas vos soirées à jouer aux cartes !

Sofia ne s'attendait à une telle révélation et se retrouve à balbutier face à un Cooper mort de rire.

— Ne t'en fais pas chérie, il dit n'importe quoi.

Tout le monde éclate de rire tandis qu'on nous amène de nouveau la carte des boissons.

À côté de moi, Rory semble parfaitement intégrée et profite de ce début de soirée.

Mais sa main sur ma cuisse me rend fou.

Je n'ai qu'une envie, plus forte que n'importe quoi d'autre, et que je ne suis pas sûr de pouvoir contrôler encore bien longtemps.

Il faut qu'elle et moi allions jusqu'au bout ce soir.

Rien que pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant