Chapitre 51 - Rory

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— Comment va ma petite amie aujourd'hui ?

Connor vient d'arriver alors que je finis tout juste mon plateau-repas.

— Comme quelqu'un qui vient d'avoir droit, pour déjeuner, à une assiette de légumes et un yaourt à la...

Je regarde l'emballage pour être sûre.

— Fraise ?

Connor sourit face à mon désarroi.

Autant je supporte bien les soins, autant je n'en peux plus de la nourriture de l'hôpital.

Je me sens de mieux en mieux et l'infection qui a failli me tuer il y a peu n'est presque plus qu'un mauvais souvenir. Il ne me reste que trois jours à passer ici.

— Ça ne peut pas être si mauvais...

Il se penche pour attraper une cuillère de mon yaourt et fait la grimace lorsqu'il en avale le contenu.

— Euh... OK, c'est ignoble.

— Ah, tu vois !

— Ça tombe bien que je t'ai ramené une petite gâterie alors.

Je le regarde d'un air entendu.

— Petite coquine, je ne parle pas de ce genre de gâterie !

Je prends une moue aguicheuse, et déçue. Parce que maintenant que mon état de santé s'améliore, ma libido revient à la charge. Puissance mille.

— Tu es sûr ?

— Ne me tente pas. Tu n'as pas idée à quel point ton corps me manque. J'ai littéralement des crampes dans la main droite à force de faire ça tout seul.

J'éclate de rire.

— Est-ce que tu es en train de me dire que tu te masturbes en pensant à moi ?

— Bien sûr que oui, mais j'avoue que ma main ne vaut pas la tienne. Et encore moins ta bouche.

Le rouge me monte aux joues. Et la chaleur entre mes jambes s'accumule.

— J'ai bien l'intention d'utiliser mes mains ET ma bouche lorsque je vais sortir d'ici, rassure-toi.

Connor s'approche de moi et plante ses lèvres sur les miennes. Mon dieu, que tout ça me manque. Mais derrière nous, quelqu'un se racle la gorge.

— Je suis navré de vous interrompre, mais Rory, je dois vous refaire une prise de sang.

Connor s'éloigne en souriant et s'assied sur la chaise.

— Elle est toute à vous.

Le docteur sourit à son tour et me fait la prise de sang avant de m'examiner rapidement.

— On dirait que vous allez de mieux en mieux.

Je n'ai refait qu'un seul petit malaise après la dernière visite de mes parents. Et depuis, les choses ne cessent de s'améliorer.

— C'est vrai que je me sens mieux.

— Est-ce que je peux voir votre tête ?

J'acquiesce avant de me pencher légèrement en avant.

— Bien, c'est parfaitement cicatrisé, je vais envoyer une infirmière vous retirer les points de suture tout de suite.

Je suis heureuse de l'entendre. Ça me fera une trace de moins de cette horrible journée.

— Avec plaisir.

— Connor, est-ce que je peux vous voir seul à seul ? Je vous le rends dans une minute, me dit-il en souriant.

Rien que pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant