Rien que pour toi

Chapitre 29 - Rory

— C'était une soirée très sympa.

— C'est vrai, me dit Connor en souriant.

Nous sommes de retour dans la maison de ses grands-parents après avoir passé un très bon moment tous les six. Nous avons tous beaucoup ri et peut-être aussi un peu trop bu. Mais j'ai les idées claires. Et je sais ce que je veux.

Cooper et Lena sont repartis de leur côté pour rejoindre leur maison et Carter et Sofia ont décidé de jouer les prolongations et de rester un peu plus longtemps sur place.

D'après la discussion que j'ai eue avec les filles en fin de soirée, c'était surtout pour faire en sorte que je puisse avoir un peu de temps libre avec Connor.

Et il faudra que je les remercie pour ça. Vraiment. Parce qu'au moment où nous passons la porte, je désespère qu'il m'embrasse, qu'il me touche, et surtout, qu'il me fasse jouir à nouveau.

— À quoi est ce que tu penses ? me demande t-il.

— À quel point j'ai envie de toi, avoué-je.

Connor se racle la gorge, visiblement surpris.

— Merde, je ne m'attendais pas à ça.

Je saisis la bosse de son pantalon et commence à laisser mes doigts la découvrir.

Il n'a pas été difficile pour moi de repérer que ma main sur sa cuisse lui avait fait de l'effet. Et je compte bien en profiter.

— Mais tu l'espérais, soufflé-je.

Il gémit, rapprochant ses lèvres des miennes. Nous ne sommes plus qu'à un souffle l'un de l'autre.

— Bordel, oui Rory. J'ai eu envie de toi à la seconde où je t'ai vu dans ce bar.

La tension sexuelle entre nous est si forte que j'ai l'impression qu'un rien suffirait à nous faire exploser. Après des semaines à jouer au chat et à la souris, je sais qu'il est temps qu'on passe à la vitesse supérieure.

Connor s'est comporté comme un gentleman en me proposant de dormir dans l'ancienne chambre de Cooper et lui dans la sienne, mais ce soir, c'est avec lui que j'ai envie d'être. Je veux partager son lit.

— Sofia et Carter ne vont pas rentrer avant un moment.

— Vraiment ? Alors qu'est-ce que tu crois qu'on devrait faire de ce laps de temps ?

Je crois n'avoir jamais été aussi excitée de toute ma vie. Bien sûr, le fait qu'il soit le premier homme depuis bien longtemps y est pour quelque chose, mais il y a chez lui ce petit plus qui fait que je me sens bien, désirée et pleine d'une énergie sexuelle inédite jusqu'alors.

Je frotte plus fort ma main contre son érection et je vois dans ses yeux une étincelle de désir qui ne cesse de grandir.

Lentement, sans jamais me toucher, il me fait reculer contre le mur jusqu'à ce que mon dos s'y cogne. On a déjà vécu ça, mais cette fois-ci, je compte bien aller jusqu'au bout.

Le désir me consume littéralement, mais Connor garde ses mains pour lui.

Il fait en sorte de faire durer la chose et je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Après tout, ça fait des semaines que c'est moi qui me refuse à lui. Alors me voir ce soir brûler d'envie doit lui apporter une certaine satisfaction.

— De quoi as-tu envie Rory ?

Sa main gauche vient glisser le long de ma hanche et descend avec une lenteur presque insupportable en direction de ma cuisse. Et mes idées semblent beaucoup moins claires tout à coup.

— Je veux te l'entendre dire.

Je resserre mon emprise sur son sexe à travers son pantalon pour lui faire comprendre ce que j'ai du mal à articuler.

— De toi, Connor. Je veux... J'ai besoin de toi.

Cette fois-ci, ses doigts glissent sous ma robe et mon corps tout entier tremble d'anticipation lorsqu'il tombe à genoux devant moi.

— Alors on ferait mieux de s'y mettre tout de suite.

D'une main experte, il fait remonter ma robe sur mes hanches et dévoile mes sous-vêtements.

La seule chose un tant soit peu sexy que j'ai réussi à sauver de l'incendie est un petit ensemble en dentelle noire que j'ai décidé de porter ce soir et qui semble beaucoup lui plaire.

— Putain, tu es magnifique.

Ses doigts viennent se fixer sur les rebords ma culotte avant qu'il ne la fasse glisser le long de mes jambes avec habileté.

Je crois que je pourrais jouir rien qu'en le regardant faire ça.

Mais rapidement, alors que je lève le pied pour m'en débarrasser, Connor dépose un baiser sur ma cheville, puis lentement, très lentement, commence à remonter l'intérieur de ma cuisse.

— Connor...

Je murmure son nom comme si tout ça n'était qu'un rêve qui pourrait prendre fin si je le disais trop fort.

Mais c'est bien réel et sa bouche se pose enfin là où j'ai le plus besoin de lui. Le gémissement que je laisse échapper ne laisse aucun doute quant à l'effet que cela me procure.

J'aperçois le sourire de Connor qui se dessine lorsqu'il fait passer ma jambe par-dessus son épaule pour s'offrir un meilleur accès.

C'est tout juste si je parviens à rester debout alors je pose une main sur la poignée de porte derrière moi et la seconde dans les cheveux de Connor que j'empoigne avec sans doute un peu trop d'entrain.

Mais je suis incapable de me contrôler. 

Il dépose d'abord un baiser puis, avec ses doigts, écarte mes plis avant d'y glisser sa langue.

— Mon Dieu, oui !

Je ne sais pas comment c'est possible, mais on dirait que Connor a trouvé l'endroit parfait dès le premier coup de langue.

Ma main s'enfonce davantage dans ses cheveux et je le guide plus près de moi.

Il accélère le rythme, utilisant sa langue de façon experte pour me donner du plaisir. Chacun de ses mouvements est exquis et je me sens déjà prête à basculer alors qu'il vient de commencer.

Je voudrais faire durer ce moment une éternité.

Cet instant où je suis à deux doigts de l'orgasme et où j'ai l'impression que tout l'univers autour de moi disparaît pour laisser place uniquement à la vague de plaisir qui va me submerger.

Mais je désire bien trop Connor pour me maîtriser et j'en suis incapable.

— Connor, je vais...

Il comprend immédiatement le message et accélère très légèrement le rythme, l'extrémité de sa langue venant chatouiller mon clitoris.

Le bruit que cela engendre dans le silence total de la maison m'excite beaucoup. Trop pour que je puisse tenir davantage.

Il me dévore littéralement et je prends mon pied comme jamais.

Je bascule et me laisse emporter par la vague incroyable de mon orgasme, fermant les yeux pour savourer, à juste titre, cet instant incroyable.

Maintenant, il est temps de passer aux choses sérieuses