Chapitre 34 - Connor

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Je suis impressionné par la façon dont Rory a pris les choses en main.

Quand elle disait qu'elle était plutôt douée, elle ne mentait pas et je le vois à la façon dont les choses prennent forme devant moi.

— Waouh, on dirait que c'est vraiment ton truc.

Elle sourit, tout en continuant à mélanger la préparation avant de la glisser dans le plat qui se trouve juste devant elle.

— Oui, j'aime vraiment ça. Je faisais souvent des gâteaux avec ma mère quand j'étais petite et disons que j'ai gardé le truc.

Je pose mes avant-bras sur le plan de travail et la regarde faire alors qu'elle virevolte dans la cuisine.

— Tu es trop sexy quand tu cuisines.

Elle se tourne vers moi et lève un sourcil, l'air malicieux.

— Est-ce qu'il y a quelque chose que tu ne trouves pas sexy chez moi ?

Je fais mine de réfléchir, mais je connais déjà la réponse.

— Non. Viens ici.

Je me redresse et l'attire contre moi.

— La façon dont tu me regardes me dit que tu as quelque chose en tête.

— Avec toi dans les parages j'ai toujours quelque chose en tête. Quelque chose de sexuel, en l'occurrence.

— Tout ça est très étonnant.

— Je ne suis qu'un homme, dis-je en haussant les épaules.

Rory rit contre ma poitrine et fait encore disparaitre un peu plus ma morosité. Mes frères ont raison sur un point, je craque complètement pour elle.

J'apprécie sa compagnie. Son rire, ses courbes délicieuses, sa façon d'être. Oui, Rory me plaît. Vraiment beaucoup.

— Tu sais quoi ? Je vais vite finir ce gâteau, et je te promets d'être très gentille ce soir.

— Et si je préfère que tu sois vilaine ?

Elle glisse ses bras autour de ma taille et m'embrasse du bout des lèvres.

— Alors je serais une très vilaine fille, me souffle-t-elle.

Dans mon pantalon, j'ai du mal à cacher l'effet que me fait cette petite phrase et Rory prend un malin plaisir à passer sa main sur la bosse qu'elle a créée.

— Tu ne devrais probablement pas faire ça maintenant, parce que j'ai vraiment très envie de te retourner sur le comptoir.

Elle intensifie sa prise et ma volonté de bien me comporter disparait un peu plus. Mais c'est finalement elle qui retire sa main avec un sourire aguicheur.

— On réglera ça ce soir.

— Il me tarde d'y être, chuchote-t-elle.

— J'arrive avec ce qui manque ! Oups, est-ce que j'interromps quelque chose ?

Lena, qui était partie chercher quelques ingrédients manquants, vient nous surprendre dans la cuisine.

Rory s'éloigne en souriant et lance à Lena un regard qu'elle semble comprendre immédiatement.

Je suis à peu près persuadé que les filles ont un langage secret bien à elles quand je les vois agir ainsi.

— Non tout va bien, j'ai presque fini. Tu arrives pile à temps.

— Bien, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. On se voit tout à l'heure ?

Elle acquiesce d'un sourire timide tandis que je ressors de la maison pour rejoindre les autres à l'extérieur.

**********

— Rory ce gâteau est incroyable ! s'exclame Cooper qui en est à sa deuxième part et ne tarit pas d'éloges.

— Je confirme. C'est vraiment délicieux, renchérit Carter.

Face à cette avalanche de compliments, Rory semble une nouvelle fois un peu gênée, mais c'est vrai qu'elle a fait un travail incroyable, et en un temps record. Elle le mérite amplement.

Je crois que Lena aurait fini par faire une crise de nerfs si Rory n'avait pas sauvé la situation alors je lui en suis d'autant plus reconnaissant.

— Je n'ai pas fait grand-chose.

— Tu plaisantes là ? Moi quand je fais un gâteau... Comment dire ? On dirait, la chambre de Sofia à Hillsborough ! plaisante Lena.

Tout le monde éclate de rire.

— Je suis hyper organisée au bureau. Je ne peux pas l'être partout ! se justifie Sofia en riant.

— Tout ça pour te dire... Merci. Vraiment.

Rory a les larmes aux yeux et je serre sa main dans la mienne sous la table.

J'ai cru comprendre que pour elle, comme pour moi, les relations familiales étaient compliquées alors je suis heureux de la voir s'intégrer si vite.

**********

— J'ai l'impression que mon ventre va exploser, dis-je à Rory.

— Peut-être que tu n'aurais pas dû manger autant de gâteau !

— Probablement. Mais il était délicieux. Presque autant que sa propriétaire !

Comme à son habitude, Rory rougit et moi, je ne m'en lasse pas.

L'anniversaire d'Autumn s'est un peu éternisé et il est désormais tard.

Mais mon désir pour la femme qui se tient à côté de moi dans mon lit me maintient éveillé.

J'ai envie d'elle.

Depuis que nous avons concrétisé ce truc entre nous hier soir, je ne pense plus qu'à ça. À son corps contre le mien et aux gémissements qu'elle laisse échapper quand elle jouit.

Je sais que je n'ai pas forcément été d'une humeur radieuse toute la journée en raison de la conversation que j'ai eue avec mes frères ce matin. Et je me dis une nouvelle fois que je suis heureux qu'elle m'accompagne. Parce que je ne sais pas si j'aurais été capable d'affronter ça sans elle.

— Est-ce que ça va ?

— Oui.

— C'est un oui qui met fin à la conversation ?

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Je sais qu'on n'est pas ensemble depuis très longtemps, mais, si tu veux me parler, tu peux. Je ne suis pas idiote, j'ai bien vu que quelque chose t'a tracassé toute la journée.

Et moi qui espérais avoir réussi à lui cacher...

— Je te remercie, Rory. C'est important pour moi ce que tu dis là. Et sans doute que j'en parlerais avec toi. Mais là tout de suite, si tu veux vraiment m'aider...

Je fais glisser mes doigts sous l'ourlet de son short alors que nous sommes simplement étendus sur le lit depuis que nous sommes rentrés il y a quelques minutes.

— Je vois.

Elle se lève rapidement et je crois avoir fait quelque chose de mal, mais elle se place au pied du lit et fait glisser son t-shirt par-dessus sa tête.

— Dans ce cas, je crois que je peux effectivement faire quelque chose pour toi.

Et son soutien-gorge qui m'arrive sur le torse quelques secondes plus tard me dit que je vais apprécier.

Je suis un homme sacrément chanceux ce soir.

Rien que pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant